L’entreprise Twitter, rachetée par Elon Musk, doit procéder à un plan de licenciements au sein de ses 7 500 employés, vendredi 4 novembre. Selon le Washington Post, l’entreprise a confirmé à ses employés jeudi soir qu’ils recevraient des informations.
La grande lessive va commencer dans le réseau social Twitter. Une semaine après son acquisition par Elon Musk, les licenciements doivent commencer ce vendredi 4 novembre. Et ils devraient être nombreux. Selon le Washington Post, le nouveau dirigeant a prévu de remercier environ 50 % des quelque 7 500 employés.
« Nous allons lancer le processus difficile de réduction de nos effectifs mondiaux vendredi », a indiqué Twitter à ses employés jeudi 3 novembre dans un e-mail consulté par l’AFP, confirmant les rumeurs qui circulaient depuis qu’Elon Musk a racheté le réseau social il y a une semaine.
Il n’y aura personne dans les locaux de Twitter à San Francisco (Californie), toute la journée de ce vendredi 4 novembre. Les employés ont été priés de rester chez eux, dans l’attente du couperet. Les 7 500 salariés du réseau ont été informés par un courrier électronique que le difficile processus de réduction des effectifs commence ce jour.
Le message précise que c’est nécessaire pour assurer le succès de la marche en avant de l’entreprise. Ceux qui échapperont au licenciement recevront un message sur leur adresse interne. Pour les autres, ce sera sur leur adresse personnelle.
« Nous reconnaissons qu’un certain nombre d’individus qui ont réalisé des contributions notables à Twitter vont être affectés, mais cette action est malheureusement nécessaire pour assurer le succès de l’entreprise à l’avenir », déclare la société aux salariés.
« Si vous n’êtes pas concerné, vous recevrez une notification sur votre adresse mail Twitter. Si vous êtes affecté vous recevrez une notification avec les prochaines étapes sur votre email personnel », indique le message envoyé jeudi, rappelant à chacun de vérifier sa boîte mail « y compris vos spams ».
Tous les secteurs concernés
Le message ne précise pas combien de personnes vont perdre leur emploi, mais le Washington Post, après avoir annoncé 75% de licenciements il y a plusieurs jours, croit finalement savoir que la moitié des employés seront remerciés. Tous les secteurs sont concernés : l’ingénierie, la sécurité, les ventes, le marketing et le service juridique.
Le nouveau patron entend faire revenir physiquement au bureau ceux qu’il aura choisi de garder. Ce n’est pas très surprenant, car il y a quelques mois, Elon Musk avait fait savoir aux employés de Tesla, sa société de construction de voitures électriques, que le télétravail, c’était terminé. Lors de sa prise de pouvoir, dans la nuit du 27 au 28 octobre, l’homme le plus riche du monde avait dit que l‘oiseau était « libéré ». C’était pour mieux le plumer.
De grands changements en perspective
Elon Musk, qui s’est d’abord rebaptisé « Chief Twit » (« twit » voulant dire « crétin » en anglais), puis « standardiste de la hotline de Twitter », a fait venir dès vendredi des développeurs de Tesla pour passer en revue le travail d’employés de Twitter.
De nombreux ingénieurs ont dû imprimer les dernières lignes de code qu’ils avaient produites, selon un employé qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat. Des listes comparant les informaticiens entre eux, essentiellement sur la base du volume de production, ont par ailleurs été établies, selon un autre salarié.
« Le processus de licenciement en cours est une farce et une honte. Des sbires de Tesla prennent des décisions sur des gens dont ils ne savent rien à part le nombre de lignes de codes produites. C’est complètement absurde », a tweeté dimanche Taylor Leese, le directeur d’une équipe d’ingénieurs qui a dit avoir été mis à la porte.