Le président togolais Faure Gnassingbé, qui assure la médiation dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être « des mercenaires » et détenus au Mali depuis juillet, est arrivé mercredi à Bamako, ont indiqué à l’AFP un responsable diplomatique et une source aéroportuaire.
Médiateur dans l’affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés à 20 ans de prison au Mali, le président du Togo, Faure Gnassingbé a été reçu ce jeudi par son homologue malien Assimi Goita.
« Le président Faure vient d’arriver à Bamako pour une visite de quelques heures. Il a été accueilli par le président Assimi Goïta », a déclaré à l’AFP Abdoulaye Cissé, conseiller diplomatique au ministère malien des Affaires étrangères.
« Les deux chefs d’Etat, après un premier tête-à-tête à l’aéroport, ont pris la route de Koulouba » où se trouve le siège de la présidence malienne, « pour deux séances de travail, dont une à huis clos entre les deux présidents », a-t-il poursuivi.
« Le président togolais vient d’arriver à Bamako. Il a été accueilli par le président de la transition », a également assuré à l’AFP une source aéroportuaire.
De sources concordantes, le dirigeant togolais est venu négocier la libération des 46 soldats ivoiriens condamnés récemment par la justice à 20 ans de réclusion criminelle. Alors que le volet judiciaire de l’affaire est clôt, c’est son volet politico-diplomatique qui vient d’être enclenché.
Seule une grâce présidentielle peut désormais mettre un terme à cette affaire qui a longtemps empoisonné les relations entre Abidjan et Bamako. Lors de son discours du Nouvel An à la nation, le président Ouattara a promis que les soldats incarcérés « regagneront bientôt le sol ivoirien ».
Depuis le 10 juillet, la Côte d’Ivoire exige la libération de ses soldats en niant catégoriquement qu’ils aient été des « mercenaires », affirmant qu’ils étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA).