Alerte sanitaire : l’OMS sonne l’alarme sur la propagation d’une mystérieuse maladie en RDC

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant une mystérieuse maladie qui sévit dans la province du Kwango, au sud-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC). Depuis octobre dernier, la zone de santé de Panzi fait face à un risque élevé de propagation de cette maladie, qui inquiète de plus en plus les autorités sanitaires et la population.

Un défi d’accessibilité et d’isolement

L’OMS évoque plusieurs défis qui compliquent l’intervention des équipes médicales. La région touchée, très éloignée des grandes agglomérations, est d’un accès difficile, particulièrement pendant la saison des pluies. Il faut environ 48 heures pour atteindre la zone depuis Kinshasa, la capitale. Cette inaccessibilité ralentit gravement les efforts pour contenir l’épidémie et identifier la source de cette maladie qui reste inconnue.

« Les obstacles logistiques et l’isolement de la zone rendent l’intervention de l’OMS et des autres acteurs sanitaires encore plus complexe », a souligné l’OMS dans son communiqué. Ce retard dans la prise en charge pourrait permettre à la maladie de se propager à d’autres régions de la RDC, augmentant ainsi le risque pour la population locale et au-delà.

L’insécurité : un facteur aggravant

L’insécurité dans la région représente un obstacle majeur à toute réponse sanitaire efficace. Des groupes armés actifs dans la zone entravent les opérations de secours et augmentent le danger pour les équipes médicales et les communautés. Cette insécurité complique non seulement la distribution des aides mais expose aussi les populations à un risque accru de contamination.

« Les attaques de groupes armés menacent directement les interventions et perturbent les efforts pour contenir cette épidémie », a précisé l’OMS. La combinaison de l’isolement, de l’insécurité et de la lenteur des transports est un cocktail explosif qui pourrait avoir des conséquences dramatiques si des mesures urgentes ne sont pas prises.

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Un risque de propagation élevé

Bien que l’épidémie soit actuellement circonscrite à la zone de santé de Panzi, l’OMS évalue le risque à l’échelle nationale comme modéré, mais il n’exclut pas une propagation plus large en raison de la fragilité des systèmes de surveillance et de réponse. Le nombre de cas continue de grimper, avec près de 400 personnes infectées et 79 décès signalés.

La situation soulève des inquiétudes sur la capacité de la RDC à faire face à cette épidémie, d’autant plus que les autorités locales peinent à trouver une réponse rapide et adéquate. La nécessité d’une coopération internationale et d’une mobilisation immédiate semble désormais plus pressante que jamais.

Une urgence sanitaire ignorée ?

Ce qui est frappant dans cette crise, c’est l’apparente lenteur des autorités congolaises à mettre en place une réponse nationale à la hauteur de l’urgence. L’OMS a d’ores et déjà souligné que l’épidémie pourrait se propager si des mesures drastiques ne sont pas adoptées rapidement. Le monde est en train de regarder, mais combien de temps le pays mettra-t-il à réagir face à cette menace sanitaire grandissante ?

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