Erdogan accusé de « trahison » : Moscou hausse le ton et menace

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La scène géopolitique du Moyen-Orient vient de subir un tremblement de terre : la chute du régime syrien de Bachar al-Assad et son exil à Moscou ont ravivé les tensions entre la Russie et la Turquie. Ankara, soupçonnée d’avoir facilité cette débâcle, se retrouve dans le collimateur du Kremlin.

La chute d’Assad : un revers stratégique pour Moscou

La fuite de Bachar al-Assad après une offensive éclair des rebelles syriens marque une défaite cuisante pour Vladimir Poutine. Perdre la Syrie, bastion clé en Méditerranée, signifie également abandonner les bases stratégiques de Tartous et de Hmeimim. La Russie voit ainsi ses ambitions militaires et politiques dans la région gravement compromises.

La Turquie, coupable désignée

Au cœur de cette débâcle, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan est pointée du doigt. Moscou l’accuse d’avoir soutenu les rebelles syriens, accélérant ainsi la chute d’Assad. Erdogan, en multipliant les déclarations ambiguës sur la nécessité d’une « solution politique » en Syrie, est vu comme le chef d’orchestre de cette trahison.

Alexandre Douguine : l’idéologue du Kremlin sort les griffes

Alexandre Douguine, penseur influent proche de Poutine, n’a pas tardé à réagir. Sur le réseau social X, il a dénoncé Ankara, rappelant que Moscou avait soutenu Erdogan lors de la tentative de coup d’État en 2016. Aujourd’hui, il accuse le président turc de « trahison stratégique ». Selon Douguine, si Ankara persiste dans sa politique actuelle, la Russie pourrait bien lui tourner le dos dans des moments critiques.

Une rupture aux conséquences incalculables

Cette montée des tensions n’est pas qu’un différend diplomatique : elle pourrait reconfigurer les alliances au Moyen-Orient. La Turquie, alliée clé dans plusieurs dossiers régionaux, pourrait voir Moscou se rapprocher de ses adversaires, notamment l’Iran ou même les Kurdes.

Erdogan, isolé ?

La position de la Turquie s’annonce de plus en plus fragile. Accusée de collusion avec Israël et d’abandon de ses engagements envers Moscou, Ankara risque de se retrouver diplomatiquement isolée. Pour Erdogan, les prochaines décisions seront cruciales : renouer avec Moscou ou affronter les conséquences d’un divorce géopolitique lourd de conséquences.

La crise syrienne, jadis un terrain d’entente russo-turc, est aujourd’hui un champ de bataille politique. La question est désormais de savoir jusqu’où ira ce bras de fer entre Poutine et Erdogan.

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