Au Nigéria, un mariage fastueux a récemment pris une tournure judiciaire inattendue. Abdullahi Musa Huseini, maquilleur de renom connu sous le nom d’Amuscap sur les réseaux sociaux, a été condamné à six mois de prison pour avoir jeté de l’argent en l’air pendant sa propre cérémonie de mariage. Le geste, bien qu’ancré dans la culture nigériane, est formellement interdit par la loi.
Le « spraying » : une coutume populaire mais risquée
Le « spraying », cette pratique qui consiste à faire « pleuvoir » des billets de banque sur les mariés ou les artistes lors d’événements festifs, est profondément enracinée dans la culture locale. Pourtant, depuis 2007, la législation nigériane considère cela comme une dégradation de la monnaie nationale, passible de sanctions pénales.
Lors de son mariage en décembre dernier, Amuscap a lancé plusieurs billets de 1 000 nairas devant ses invités, un geste capté par de nombreuses vidéos devenues virales. La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) n’a pas tardé à intervenir.
Une condamnation exemplaire pour dissuader
Le tribunal fédéral de Kano a reconnu l’influenceur coupable d’avoir « abusé de la monnaie », rappelant que personne n’est au-dessus des lois, même pas les célébrités. Cette affaire fait écho à d’autres condamnations récentes, dont celles de Bobrisky et Oluwadarasimi Omoseyin, toutes deux également sanctionnées pour des gestes similaires.
@brutafrique La #star nigériane connue sous le nom de « #Bobrisky ♬ son original – Brut Afrique
Un signal fort des autorités nigérianes
À travers ces condamnations, le gouvernement nigérian veut mettre fin à l’impunité entourant cette pratique festive mais illégale. Un rappel à l’ordre pour les citoyens et les influenceurs : au Nigéria, la monnaie ne se jette pas, elle se respecte.
