La tension monte entre l’Algérie et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce lundi, Alger a annoncé le rappel « pour consultations » de ses ambassadeurs au Mali et au Niger, ainsi que le report de l’entrée en fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso. Une réponse jugée directe aux rappels d’ambassadeurs effectués la veille par les trois membres de l’AES.
L’#Algérie a pris connaissance avec une grande consternation du communiqué du Gouvernement malien de la transition et celui du collège des Chefs d’État de la #ConfédérationDesÉtatsDuSahel et regrette l’alignement du #Niger & du #BurkinaFaso sur les thèses fallacieuses du #Mali ⬇️ pic.twitter.com/eZSMMvKI45
— Ambassade d’Algérie en France 🇩🇿 (@ambalgerieparis) April 7, 2025
Le drone malien, déclencheur de la discorde
Au cœur de cette crise : la destruction d’un drone malien présumé avoir violé l’espace aérien algérien. Alger affirme disposer de preuves radar irréfutables, tandis que Bamako dénonce une agression contre sa souveraineté, prétendant que le drone a été abattu dans son propre espace aérien. Le ministère algérien des Affaires étrangères qualifie les accusations maliennes de « mensongères et sans fondement ».
🇲🇱🇩🇿#FLASH | Le Mali s’exprime enfin sur la destruction de son drone Akinci par l’Algérie et condamne cette dernière de parrainer le terrorisme international.
Le Gouvernement de la Transition malien a publié un communiqué apportant des éclaircissements sur l’incident survenu à… pic.twitter.com/W2AMMHcZwT
— Morocco Intelligence (@MoroccoIntel) April 6, 2025
📍#Mali | Algérie abat un drone malien sur le sol malien 🤷🏿♂️
Le gouvernement malien confirme ce que beaucoup soupçonnaient : un drone de reconnaissance de l’armée malienne a bel et bien été abattu par l’#Algérie dans la nuit du 31 mars au 1er avril… sur le territoire malien. Une… pic.twitter.com/S1q7TT1W9m
— 𝕮𝖍𝖊𝖎𝖈𝖐 𝕿𝖎𝖉𝖎𝖆𝖓𝖊 𝕯𝕴𝕬𝕽𝕽𝕬 (@CheickIbtidiani) April 6, 2025
Rappel d’ambassadeurs : une escalade diplomatique
En guise de représailles, le Collège des chefs d’État de l’AES a rappelé ses diplomates en poste à Alger. Cette manœuvre diplomatique traduit une détérioration rapide des relations entre l’Algérie et ses voisins sahéliens. De son côté, le Mali a quitté le Comité d’État-Major Conjoint (CEMOC), marquant un recul majeur de la coopération sécuritaire régionale.
#AES – À son tour le Mali ferme son espace aérien a tous les avions « civils et militaires en partance ou à destination de l’Algérie ».
Jusqu’où va aller cet escalade ? pic.twitter.com/iRDDQTNnve— Ayoba FAYE (@autruicomoi) April 8, 2025
Une plainte internationale en vue
Le gouvernement malien a annoncé son intention de porter plainte contre l’Algérie devant des instances internationales, signe d’une crise profonde qui pourrait peser sur l’équilibre géopolitique au Sahel. Cette escalade met en péril les efforts de dialogue régional, déjà fragilisés par les tensions sécuritaires et politiques dans la région. La médiation internationale pourrait être sollicitée pour éviter une rupture totale des relations.