Lors du Forum de Doha, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a appelé à un dialogue constructif entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Renforcer la coopération régionale face aux défis
Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’importance de la coopération régionale pour faire face aux défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme et le développement économique. Selon lui, l’exclusion des pays du Sahel de la CEDEAO affaiblit les capacités collectives de la région à répondre efficacement à ces menaces.
« La coopération en matière de sécurité, de migrations et de commerce est essentielle pour l’avenir de notre continent. Nous devons trouver des solutions communes aux défis qui nous touchent tous », a-t-il déclaré.
La médiation comme outil de réconciliation
Les tensions entre la CEDEAO et l’AES sont palpables depuis que les pays du Sahel ont quitté l’organisation. Pour apaiser ces divergences, le président nigérian Bola Tinubu a sollicité Bassirou Diomaye Faye pour jouer le rôle de médiateur. Ce dernier a réaffirmé son engagement à ramener les deux blocs à la table des négociations pour renforcer la stabilité régionale.
Une réforme des organisations africaines nécessaire
Pour Faye, le dialogue ne suffit pas. Il appelle également à réformer les organisations régionales pour les rendre plus inclusives et mieux adaptées aux réalités actuelles. La proposition du président sénégalais ouvre ainsi la voie à des discussions prometteuses visant à harmoniser les relations entre la CEDEAO et l’AES.
Ce rapprochement pourrait permettre de relever ensemble les défis sécuritaires et économiques, renforçant ainsi la résilience de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.