Mardi 10 décembre 2024, le Parlement sud-coréen a approuvé un projet de loi visant à nommer un procureur spécial permanent pour enquêter sur des accusations de trahison portées contre le président Yoon Suk-yeol. Une décision qui marque un tournant dans la politique sud-coréenne, relayée par les médias locaux.
Un vote massif en faveur de l’enquête
Lors de la session plénière de l’Assemblée nationale, 287 députés étaient présents. Parmi eux, 210 ont voté en faveur de l’enquête, tandis que 63 s’y sont opposés et 14 se sont abstenus. Ce projet de loi, introduit au Parlement la semaine précédente, vise à examiner une accusation de rébellion contre le chef de l’État, particulièrement en lien avec sa déclaration jugée « inconstitutionnelle » de la loi martiale.
Qui est concerné par l’enquête ?
Outre le président Yoon, plusieurs hauts responsables politiques et militaires sont visés par cette enquête. Parmi eux, le Premier ministre, un ancien dirigeant du parti Pouvoir au peuple, un ancien ministre de la Défense, ainsi que des officiers supérieurs. Selon la législation en vigueur, bien que le président Yoon ne puisse opposer son veto à cette décision, il dispose du pouvoir de retarder la nomination du procureur spécial proposé par l’opposition.
Une loi martiale controversée
Le 3 décembre, Yoon Suk-yeol avait instauré une loi martiale d’urgence, une mesure qui a immédiatement suscité une vive opposition. Dans les heures qui ont suivi, l’Assemblée nationale a annulé cette déclaration, soulignant son caractère « inconstitutionnel ». Cette manœuvre a amplifié les tensions politiques et conduit à la décision d’ouvrir une enquête approfondie.
Vers une crise politique majeure
Cette enquête pourrait marquer un tournant décisif pour la présidence Yoon, alors que la pression politique et juridique ne cesse de s’intensifier.