À quelques jours de l’élection présidentielle du 7 décembre 2024, le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué 360 millions de dollars pour le Ghana, dans le cadre du prêt de 3 milliards de dollars accordé en mai 2023. Cette somme porte à 1,9 milliard de dollars le total des décaissements effectués par le pays depuis le début du programme. Le FMI a salué les réformes économiques menées par le gouvernement ghanéen, notant que des progrès satisfaisants ont été réalisés, en particulier en matière de restructuration de la dette.
Le communiqué du FMI souligne que la croissance économique du Ghana se redresse rapidement, bien que l’inflation reste un défi, ayant diminué à un rythme plus lent que prévu. Le pays a également amélioré sa position budgétaire et extérieure. Toutefois, le FMI insiste sur l’importance de poursuivre la mise en œuvre des réformes avant et après l’élection présidentielle, afin de restaurer pleinement la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette du pays.
Cette aide intervient dans un contexte économique délicat pour le Ghana, qui a connu l’une des pires crises économiques de son histoire sous le second mandat du président Nana Akufo-Addo. La crise a contraint le pays à restructurer sa dette extérieure, affectant gravement les petits épargnants. La question de la gestion économique sera au cœur des débats lors des élections, qui s’annoncent très serrées entre Mahamudu Bawumia, vice-président et candidat du New Patriotic Party (NPP), et John Mahama, ancien président et leader du National Democratic Congress (NDC).
Le Ghana, qui reste un acteur clé dans la production d’or, de cacao et de pétrole, est confronté à des défis économiques majeurs, bien que son modèle de stabilité politique reste une référence en Afrique de l’Ouest.