Suite à la récente baisse des prix des carburants, le gouvernement togolais a annoncé une révision des tarifs des transports en commun. Désormais, un trajet Lomé-Tsévié coûtera 800 FCFA, tandis que Lomé-Kara est fixé à 5 850 FCFA. Une mesure qui se veut une réponse directe à la baisse des coûts à la pompe, mais qui ne convainc pas tout le monde.
Un geste populiste ou un réel soulagement ?
Si certains saluent une initiative qui semble viser l’amélioration du pouvoir d’achat, d’autres y voient une simple opération de communication. En effet, des questions subsistent : ces réductions seront-elles réellement appliquées par les transporteurs, souvent accusés de ne pas respecter les directives ? Et surtout, cette baisse suffira-t-elle à compenser l’inflation galopante qui frappe d’autres secteurs essentiels comme l’alimentation et l’énergie ?
Le poids des transporteurs dans l’équation
Les syndicats de transporteurs, souvent en désaccord avec le gouvernement, pourraient contester ces nouveaux tarifs, arguant que la baisse des carburants ne couvre pas l’ensemble de leurs coûts opérationnels.
Certains chauffeurs estiment déjà que cette mesure ne prend pas en compte les réalités économiques, notamment l’entretien des véhicules et les péages.
Un impact économique limité ?
Alors que le gouvernement présente cette réforme comme un soutien au pouvoir d’achat et un stimulant pour l’économie, de nombreux Togolais restent dubitatifs. Une mère de famille confie : « Même avec ces nouveaux prix, tout le reste est trop cher. Réduire les tarifs ne change rien si le marché reste inaccessible. »
Ce débat met en lumière les tensions persistantes entre mesures gouvernementales et réalité économique. Une baisse des tarifs ne suffit pas toujours à calmer les frustrations. Les usagers attendent maintenant des actions plus globales et cohérentes pour répondre à leurs besoins quotidiens.
