Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se retrouve de nouveau sous les projecteurs, non pas pour ses initiatives politiques, mais pour répondre des accusations de corruption. Ce mardi 10 décembre marque une étape cruciale dans son procès, débuté en mai 2020.
Une audition sous haute sécurité
Dans un sous-sol fortifié du tribunal de Tel-Aviv, Netanyahu comparaît en tant que témoin pour la première fois. Cette délocalisation de Jérusalem à Tel-Aviv a été décidée pour des raisons de sécurité.
« Cela fait huit ans que j’attends de montrer la vérité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, insistant sur le caractère selon lui fabriqué des accusations portées contre lui.
Trois affaires de corruption au cœur des accusations
Le Premier ministre est impliqué dans trois dossiers distincts :
- Des cadeaux somptueux contre faveurs politiques : Lui et son épouse Sara auraient accepté des produits de luxe d’une valeur de plus de 260.000 dollars en échange de services politiques auprès de milliardaires comme Arnon Milchan et James Packer.
- Manipulation médiatique : Netanyahu est accusé d’avoir tenté d’influencer la ligne éditoriale du quotidien Yedioth Aharonoth en promettant des lois favorables à son éditeur.
- Influence sur des fusions d’entreprises : Il aurait favorisé une fusion demandée par Shaul Elovitch, propriétaire du groupe Bezeq, en échange d’une couverture médiatique positive sur le site Walla.
Une pression politique et judiciaire
Premier chef de gouvernement israélien jugé au pénal en fonction, Netanyahu est accusé par des experts, comme le politologue Menachem Klein, de se percevoir au-dessus des lois. Bien que ses demandes de repousser le témoignage aient été rejetées, il devra comparaître trois fois par semaine.
L’issue de ce procès pourrait redéfinir la carrière de Netanyahu et l’avenir politique d’Israël.