La Namibie a marqué l’histoire en élisant Netumbo Nandi-Ndaitwah, la première femme présidente du pays. Ancienne vice-présidente et figure emblématique du SWAPO, elle a remporté l’élection avec 57 % des voix, consolidant ainsi le pouvoir du parti qui gouverne la Namibie depuis son indépendance en 1990.
À 72 ans, Nandi-Ndaitwah succède à Hage Geingob, décédé en fonction. Membre active du SWAPO depuis les années 1960, elle a joué un rôle déterminant dans le mouvement pour l’indépendance et la construction de la Namibie post-apartheid.
Sa victoire représente un symbole de stabilité, offrant au pays une continuité politique, surtout dans un contexte marqué par le chômage élevé et les inégalités sociales croissantes.
« La paix et la stabilité »
Dans son discours de victoire, Nandi-Ndaitwah a affirmé que « la nation namibienne a voté pour la paix et la stabilité », soulignant son engagement à créer un avenir prospère et unifié pour le pays. Elle a aussi insisté sur son expérience de dirigeante, capable de rassembler les différentes factions au sein du SWAPO pour assurer la cohésion nationale.
Cependant, l’élection a été entachée de difficultés techniques, notamment des pénuries de bulletins de vote et une prolongation des opérations de vote, ce qui a suscité des contestations. Panduleni Itula, candidat du parti IPC, a dénoncé ces irrégularités et a annoncé son intention de saisir la justice. Itula a obtenu environ 26 % des voix.
Malgré ces critiques, le résultat de l’élection confirme le choix du peuple namibien pour la continuité et la stabilité, un choix qui renforce la position du SWAPO sur la scène politique nationale et reflète les dynamiques de plusieurs autres pays africains où des mouvements de libération continuent de dominer.