La France recule à la 7e place du dernier baromètre de l’attractivité économique mondiale publié par le cabinet international Kearney, dévoilé ce 8 avril 2025. Ce classement, largement suivi par les milieux d’affaires, mesure chaque année la confiance des investisseurs étrangers dans les grandes économies mondiales. Après quatre années consécutives à la 6e position, la France est désormais dépassée par le Japon et se retrouve derrière les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon et même la Chine.
Instabilité politique et finances publiques sous tension
Ce déclassement est attribué principalement à une dégradation des finances publiques et à une instabilité politique persistante. L’année 2024 a été marquée par une succession de crises : quatre Premiers ministres, la dissolution de l’Assemblée nationale, et une motion de censure historique. Le budget 2025, adopté dans la douleur, a renforcé les doutes sur la stabilité institutionnelle du pays.
Des fondamentaux toujours solides
Malgré ce climat d’incertitude, des experts comme Nicolas Lioliakis (cabinet Kearney) tempèrent ce recul. Selon lui, la France conserve de solides atouts structurels : réglementation fiable, qualité des infrastructures, et puissance académique et scientifique. Ces fondamentaux permettent au pays de rester dans le top 10 des destinations les plus attractives.
Un contexte mondial incertain qui favorise les économies avancées
Ce recul de la France s’inscrit dans une tendance globale où les investisseurs privilégient les économies stables et développées. Tandis que des pays émergents comme le Brésil ou l’Inde perdent également des places, les puissances occidentales résistent mieux aux tensions géopolitiques et aux guerres commerciales, comme celle amorcée par Donald Trump.