Inaugurée en septembre dernier avec l’ambition de transformer le marché pétrolier nigérian, la méga-raffinerie de Lekki, financée à hauteur de 20 milliards de dollars par Aliko Dangote, peine à faire baisser les prix du carburant. Malgré son potentiel, les coûts de l’essence restent élevés, suscitant une polémique nationale.
Les obstacles majeurs de la raffinerie
Deux principaux défis freinent la raffinerie : d’une part, l’approvisionnement en pétrole brut local, et d’autre part, la difficulté à écouler son carburant face à des importations concurrentielles. Dangote accuse les distributeurs de privilégier des produits raffinés importés, souvent de moindre qualité, qui mettent en péril la compétitivité de sa raffinerie.
Craintes d’un monopole et prix jugés excessifs
Les distributeurs, quant à eux, dénoncent les prix élevés pratiqués par la raffinerie, ce qui complique leur approvisionnement. Ils s’inquiètent également de l’émergence d’un monopole potentiel, redoutant que celui-ci n’entraîne une hausse encore plus marquée des prix à l’avenir.
Un effort symbolique : baisse des prix pour les fêtes
Face à ces critiques, Aliko Dangote a récemment annoncé une réduction de prix, passant de 990 à 970 nairas par litre. Ce geste, qualifié de remerciement envers les Nigérians, intervient en période festive mais reste jugé insuffisant par de nombreux observateurs.
Un avenir incertain pour les prix du carburant
Malgré les défis actuels, la compagnie nationale pétrolière a exhorté les distributeurs à privilégier les produits de Lekki. Des baisses de prix supplémentaires sont espérées une fois les problèmes logistiques et de transport résolus, mais pour l’heure, l’impact positif promis par la méga-raffinerie reste à concrétiser.