Emmanuel Macron relance ce lundi ses consultations politiques à l’Élysée, dans le but de désigner un nouveau Premier ministre après la censure de Michel Barnier il y a cinq jours. Entre alliances fragiles et divergences politiques, le chemin vers une fumée blanche reste semé d’embûches.

Reprises des consultations politiques

Dès 9h, le président reçoit plusieurs acteurs politiques à l’Élysée : les députés indépendants du groupe Liot, les écologistes emmenés par Marine Tondelier, et les communistes sous la houlette de Fabien Roussel. Ces rencontres, prévues pour une heure chacune, pourraient précipiter l’annonce d’un choix avant la fin de journée, bien que les précédents laissent présager des délais plus longs.

Les pressions s’intensifient

Dans son propre camp, les appels à une décision rapide se multiplient. François Bayrou, président du MoDem, se dit prêt à aider si nécessaire : « Si je peux aider à ce qu’on sorte de tout ça, je le ferai. » Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, insiste également sur l’urgence d’agir pour éviter de nouvelles censures parlementaires.

Des alliances fragiles

La stratégie envisagée par Macron repose sur une coalition incluant Renaissance, LR, MoDem, Horizons, Liot, et le PS, pour obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Toutefois, des tensions subsistent. Laurent Wauquiez, leader des Républicains, pose des conditions strictes : exclure LFI du gouvernement et rejeter le programme du Nouveau Front populaire.

Les fractures à gauche

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a proposé des concessions au président, ce qui a ravivé les critiques de La France Insoumise. Jean-Luc Mélenchon, dans une critique virulente, a dénoncé ce qu’il perçoit comme une trahison des électeurs de gauche.

La tâche de désigner un Premier ministre semble plus complexe que jamais, entre divisions internes et équilibre politique précaire.