Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a demandé à la population de faire preuve de patience face à l’attente des nouveaux passeports biométriques de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce projet ambitieux, destiné à harmoniser les passeports et cartes d’identité du Mali, du Burkina Faso et du Niger, s’avère complexe à mettre en œuvre.
Un processus administratif long et rigoureux
Suite au retrait du Mali de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Abdoulaye Maïga a souligné la nécessité de respecter des étapes précises avant la mise en circulation des nouveaux documents. Ces étapes incluent notamment la rédaction des cahiers des charges, les appels d’offres et la sélection minutieuse des prestataires. Le Premier ministre a insisté sur l’importance d’un processus transparent et efficace pour garantir la qualité et la fiabilité des passeports.
Une initiative régionale pour l’intégration
Ce projet de passeport biométrique vise à renforcer la coopération entre les membres de l’AES, une alliance fondée en janvier 2024 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger après leur retrait de la Cedeao. Annoncée en septembre 2024 par le président malien, le colonel Assimi Goïta, cette initiative s’inscrit dans une dynamique d’indépendance et de souveraineté régionale.
Des défis logistiques et financiers
Malgré les avancées, le projet fait face à des défis importants, notamment logistiques et financiers. Bien que les cahiers des charges aient été finalisés lors d’une réunion à Bamako en octobre 2024, la mise en œuvre pratique reste un défi. Le Premier ministre a appelé à la patience, affirmant que ce projet représente une étape majeure pour les trois nations de l’AES dans leur quête d’autonomie et d’intégration régionale.