Le Mozambique traverse une crise politique majeure, marquée par des manifestations violentes suite à l’élection présidentielle du 9 octobre. Cinq décès ont été recensés ce mercredi à Maputo, Nampula et dans la région de Zambézie, portant à 88 le bilan des morts en un mois.
Les affrontements opposent les forces de l’ordre aux partisans de Venâncio Mondlane, candidat malheureux qui conteste la victoire de Daniel Chapo, dénonçant des fraudes électorales.
Des manifestations aux conséquences économiques alarmantes
Depuis son exil en Afrique du Sud, Venâncio Mondlane appelle à des actions massives, incluant le blocage d’infrastructures stratégiques comme routes, ports et aéroports.
À Matola, la mort tragique d’un garçon de 13 ans, abattu par un policier en civil, a exacerbé les tensions. En réponse, des manifestants ont paralysé l’accès au parc industriel de Beleluane, forçant l’entreprise Mozal à suspendre ses opérations, un coup dur pour les exportations d’aluminium.
Appels au dialogue face à une situation critique
Le président Daniel Chapo s’est engagé à apaiser les tensions par le dialogue, déclarant que « le Mozambique a besoin de stabilité pour surmonter ses défis économiques ».
Cependant, la crise économique s’aggrave, alimentée par l’instabilité politique et un système fiscal sous pression. L’ancien président Filipe Nyusi a prévenu que ces troubles pourraient mettre en péril des secteurs essentiels comme l’éducation et la santé.
Un climat de défiance envers le pouvoir en place
Les troubles reflètent une défiance croissante envers le Frelimo, parti au pouvoir depuis 1975. Les manifestants réclament une transparence électorale et un changement structurel, symboles de leur aspiration à une gouvernance plus équitable. Alors que les tensions perdurent, la stabilité du Mozambique reste incertaine.