En Corée du Sud, les partis d’opposition ont intensifié la pression sur le président Yoon Suk Yeol en déposant, mercredi, une motion de destitution à l’Assemblée nationale. Cette démarche intervient dans un contexte de crise politique aggravée par la tentative controversée du président d’instaurer la loi martiale.
Une motion déposée après des tensions croissantes
D’après Yonhap News, six partis d’opposition ont uni leurs forces pour présenter cette motion. La tentative de Yoon d’imposer la loi martiale a suscité une forte opposition parmi les parlementaires, forçant le gouvernement à annuler la mesure en quelques heures seulement.
Le Parti démocrate, principal groupe d’opposition et détenteur de la majorité avec 170 sièges sur les 300 du Parlement, a également annoncé son intention d’accuser le président et deux de ses ministres clés, ceux de la Défense et de l’Intérieur, de trahison. Cette décision marque une escalade dans la confrontation politique entre l’exécutif et le législatif.
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Un vote imminent
Un vote sur la motion de destitution pourrait avoir lieu dès vendredi ou samedi. Pour réussir, l’opposition devra obtenir le soutien de 22 parlementaires des petits partis d’opposition et de 8 membres du parti au pouvoir, le Parti du Pouvoir au Peuple.
Scénario en cas de destitution
Si la motion est adoptée, le président Yoon serait immédiatement suspendu de ses fonctions. La Cour constitutionnelle serait alors chargée de déterminer s’il doit être réintégré ou démis de manière définitive.
Cette situation met en lumière les divisions politiques profondes en Corée du Sud, où l’opposition majoritaire semble déterminée à faire face aux décisions controversées de l’administration actuelle.