Ce choix, bien que stratégique, n’est pas sans controverse. Après le Japon, la Corée du Sud (2002) et le Qatar (2022), le royaume saoudien devient le troisième pays asiatique à accueillir ce prestigieux tournoi. Mais cette décision soulève autant d’enthousiasme que de critiques.
Un projet pharaonique pour impressionner le monde
Avec des infrastructures futuristes et un budget faramineux, l’Arabie Saoudite promet de redéfinir les standards de l’événement. Le tournoi se déroulera en hiver pour éviter les chaleurs estivales insupportables, une leçon tirée du Mondial qatari. Ce choix s’inscrit dans la stratégie Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à transformer le pays en un centre névralgique des événements mondiaux.
Diversification ou manipulation géopolitique ?
Après l’Amérique du Nord en 2026 et une édition 2030 éclatée sur trois continents, la FIFA continue d’explorer de nouveaux horizons. Mais beaucoup y voient une décision davantage guidée par des intérêts économiques et géopolitiques que par des considérations sportives. Les contrats juteux et la diplomatie sportive semblent avoir pris le dessus sur l’éthique.
Droits humains : le débat relancé
Comme pour le Qatar, l’attribution à l’Arabie Saoudite relance les questions sur les droits humains. Le traitement des travailleurs migrants, les restrictions sur les libertés individuelles, et la situation des femmes restent des sujets de préoccupation majeurs. Les organisations internationales dénoncent déjà une « normalisation » de ces abus à travers le prisme du football.
Une compétition sous haute surveillance
Si le royaume promet un tournoi « mémorable », il devra relever des défis immenses : logistiques, climatiques, mais surtout éthiques. L’Arabie Saoudite pourra-t-elle faire taire les critiques et offrir une édition qui marque l’histoire positivement ?
Le football à quel prix ?
Ce Mondial 2034 symbolise plus qu’un simple tournoi : il cristallise les tensions entre la quête d’audience mondiale et les valeurs fondamentales du sport. Si l’Arabie Saoudite espère se réinventer à travers ce spectacle, le prix à payer, pour le sport et pour les droits humains, pourrait être lourd.
