Le Burkina Faso dévoile son nouveau gouvernement, 48 heures après la dissolution de l’équipe d’Apollinaire Kyélèm de Tambèla. La nomination de Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo au poste de Premier ministre marque une continuité dans la structure gouvernementale, mais avec des ajustements stratégiques.
Changement à des postes clés
La nouvelle équipe compte 21 ministres et 3 ministres délégués. Parmi les changements notables :
Ministère de la Défense : Le général de brigade Célestin Simporé remplace le général Kassoum Coulibaly, prenant en charge la Défense nationale et les Anciens combattants.
Ministère de la Communication et Culture : Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, ancien directeur de la communication présidentielle, devient également porte-parole du gouvernement.
Ministère de l’Action humanitaire : Nandy Somé/Diallo cède sa place au commandant Passowendé Pélagie Kabré/Kaboré.
Ministère de la Fonction publique : Mathias Traoré succède à Bassolma Bazié.
Ces ajustements visent à renforcer l’efficacité gouvernementale dans un contexte sécuritaire et socio-économique complexe.
Liste complète des membres du gouvernement
Ministres d’État
Défense et Anciens Combattants : Général Célestin Simporé
Administration territoriale et Mobilité : Émile Zerbo
Agriculture et Ressources animales : Commandant Ismaël Sombié
Ministres
Économie et Finances : Aboubakar Nacanabo
Sécurité : Mahamadou Sana
Affaires étrangères : Karamoko Jean Marie Traoré
Justice et Droits humains : Rodrigue Bayala
Santé : Robert Lucien Jean-Claude Kargougou
Enseignement supérieur : Adjima Thiombiano
Ministres délégués
Budget : Fatoumata Bako/Traoré
Coopération régionale : Stella Eldine Kabré/Kaboré
Avec ces nominations, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo inaugure une nouvelle ère politique, tout en soulignant la nécessité de répondre aux défis actuels du Burkina Faso.
Un contexte politique et sécuritaire complexe
Depuis 2022, le Burkina Faso traverse une instabilité politique marquée par deux coups d’État, le dernier ayant porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir. Le pays, confronté à des attaques jihadistes, a également formé l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Niger, marquant un tournant stratégique en se détachant de la France.
Un défi humanitaire et sécuritaire
Avec plus de 26 000 morts et près de deux millions de déplacés depuis 2015, le gouvernement devra relever des défis majeurs pour restaurer la sécurité et la stabilité au Burkina Faso.