Le gouvernement tchadien a mis en place une commission afin de gérer la dénonciation de l’accord de coopération militaire avec la France. Cette décision, prise par le président Mahamat Idriss Déby, vise à mettre fin à un partenariat qualifié d’« obsolète » et « sans plus-value ».
La commission, composée d’une vingtaine de membres issus du gouvernement et de la présidence, a pour mission de superviser ce processus.
Mission de la commission
La première tâche de cette commission est de notifier officiellement la dénonciation de l’accord militaire ainsi que de la convention qui encadre la présence des troupes françaises sur le sol tchadien.
Elle devra également élaborer un plan de travail pour la cessation des obligations prévues par cette convention et gérer les aspects juridiques, sécuritaires et logistiques liés à cette rupture.
Un des objectifs clés est de coordonner avec la France le retrait ordonné des soldats français et de leur matériel, notamment ceux stationnés à Ndjamena, Abéché et Faya-Largeau.
Composition de la commission
Sous l’autorité du Premier ministre, la commission sera présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah. Parmi ses 21 membres figurent plusieurs ministres, dont ceux des Armées et de l’Administration du territoire, ainsi que des hauts responsables de la présidence et de la primature, dont le directeur du cabinet civil du chef de l’État et le responsable des services de renseignement. Cette équipe sera responsable de la mise en œuvre de cette décision stratégique pour le Tchad.
Retard dans la visite de Mahamat Idriss Déby
En parallèle, le président Mahamat Idriss Déby a reporté une visite prévue en République centrafricaine, officiellement pour des raisons liées à la gestion des conséquences de sa récente décision.