Attaque meurtrière au Niger : Près de 100 soldats et 50 civils tués ; les autorités nient tout !

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Le Niger, déjà fragilisé par les violences jihadistes, a été secoué par une attaque meurtrière le 10 décembre 2024, marquée par un lourd bilan. Près de 100 soldats et 50 civils ont perdu la vie lors d’une fusillade dans le département de Téra, dans l’ouest du pays. Cette attaque est la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis six mois, suscitant de vives inquiétudes sur la sécurité du Niger face à la menace jihadiste.

Une attaque planifiée et d’une rare intensité

A en croire nos confrères de RFI, c’est un mardi ordinaire au marché de Chatoumane, une petite localité de Téra, jusqu’à ce qu’une vague de jihadistes à moto envahisse le village. Ce marché, lieu de forte affluence, est régulièrement sécurisé par les forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes.

Pourtant, malgré leur présence, les jihadistes ont encerclé le marché et attaqué les soldats en nombre supérieur, laissant penser à une opération minutieusement planifiée. Selon des sources sécuritaires et médicales, près de 90 soldats et une cinquantaine de civils ont perdu la vie dans cette fusillade, un véritable carnage.

Un démenti gouvernemental incompréhensible

Les autorités nigériennes ont rapidement réagi en organisant des obsèques symboliques pour honorer les militaires tombés au combat. Cependant, un démenti surprenant a suivi : l’état-major du Niger a nié toute attaque jihadiste dans la zone de Téra, qualifiant les informations relatives aux morts comme « totalement fausses ».

Ce démenti a été diffusé en prime time sur la télévision nationale, alimentant la confusion et les interrogations sur la gestion de cette crise. Quelques heures plus tard, l’armée annonçait une nouvelle attaque dans la même région, à Petelkole, avec un bilan de dix soldats tués et sept blessés. Ce retournement d’information soulève des questions sur la communication et l’opacité des autorités nigériennes.

Des militaires nigériens dans la région de Tillabéry, au Niger.

Un contexte géopolitique inquiétant

Cette attaque survient dans une région stratégique, la zone des trois frontières, entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où l’État islamique dans le Grand Sahara est particulièrement actif. Bien qu’aucune revendication officielle n’ait été faite, la montée en puissance de ces groupes jihadistes dans cette zone transnationale est inquiétante. Le Niger, un des alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme, semble être de plus en plus exposé à des attaques coordonnées et de grande ampleur.

Des enjeux de sécurité majeurs pour le Niger

Cette tragédie marque un tournant pour le Niger, qui lutte pour stabiliser sa région tout en faisant face à une guerre asymétrique contre des groupes jihadistes. Alors que les autorités font face à une pression internationale croissante, notamment de la part de la communauté ouest-africaine et des Nations Unies, le déni des faits par les autorités pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la gestion future de cette crise.

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