Le Ghana a de nouveau démontré la solidité de sa démocratie. Le dimanche 8 décembre 2024, Mahamudu Bawumia, vice-président sortant et candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP), a reconnu sa défaite face à John Mahama, candidat du Congrès National Démocratique (NDC).
Reconnaissance rapide de la défaite par Mahamudu Bawumia
Lors d’une conférence de presse à Accra, Bawumia a salué le choix du peuple ghanéen et félicité Mahama, marquant une transition pacifique avant même la proclamation officielle des résultats par la commission électorale.
Joie et espoir au siège du NDC
Au siège du NDC, l’ambiance était festive. Les partisans de John Mahama célébraient une victoire perçue comme un tournant pour le pays. « La crise économique nous a durement touchés, mais Mahama représente un espoir pour un meilleur Ghana », déclarait une militante. Cette élection intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une inflation galopante et un endettement important, obligeant le pays à solliciter un prêt du FMI.
Un exemple de démocratie en Afrique
L’attitude de Mahamudu Bawumia, saluée par les observateurs, réaffirme l’engagement démocratique du Ghana. Fatimatu Abubakar, ministre sortante de l’Information, a déclaré : « Reconnaître sa défaite est un exemple pour l’Afrique. Si vous perdez, acceptez et passez à autre chose. » Cette déclaration reflète l’importance de respecter les règles démocratiques pour garantir la paix et la stabilité.
Tensions et réflexions au sein du NPP
Au siège du NPP, l’ambiance était plus morose. Certains partisans exprimaient leur déception et leur colère, pointant une campagne jugée inefficace. Malgré la défaite, beaucoup espèrent rebondir lors des prochaines élections en 2028.
Ce scrutin réaffirme le rôle du Ghana comme un modèle de démocratie pacifique en Afrique, tout en laissant entrevoir de grands défis économiques pour le nouveau gouvernement.