La chute de Bachar al-Assad en Syrie représente un coup dur pour Vladimir Poutine et son régime, marquant une défaite diplomatique et militaire importante. Après 24 ans de pouvoir, le dictateur syrien a été contraint à l’exil, victime d’une offensive fulgurante menée par les rebelles islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Cette défaite est un signe de faiblesse pour la Russie, incapable de défendre son allié dans un contexte où son armée est déjà engagée sur le front ukrainien.
Une défaite stratégique pour Moscou
Depuis la fin novembre, les rebelles ont pris rapidement des villes clés comme Alep, Hama, Homs et, finalement, Damas. Cette avancée a pris tout le monde de court, y compris le Kremlin, qui n’a pu empêcher la chute de la capitale. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a exprimé sa surprise face à la tournure des événements, soulignant que la situation en Syrie n’avait pas été anticipée à Moscou.
Le soutien militaire russe à Assad, lancé en 2015 pour contrer Daesh, semblait avoir restauré la stature de la Russie sur la scène internationale. Cependant, cette aide a peu à peu faibli, dévoilant l’incapacité du Kremlin à contrer l’offensive des rebelles. « Les Russes ont capitulé en rase campagne », déclare le géopolitologue Frédéric Encel, critiquant la faiblesse de l’armée russe.
Impact sur la crédibilité internationale de la Russie
La défaite russe en Syrie s’ajoute aux échecs militaires récents en Ukraine, mettant en question la capacité de la Russie à mener des opérations sur plusieurs fronts. Ce revers pourrait affecter l’image de la Russie en Afrique et dans d’autres régions où elle cherche à étendre son influence. L’incapacité à défendre ses alliés pourrait également réduire la crédibilité de ses engagements futurs.
Perte stratégique pour Moscou
La chute d’Assad menace également les bases russes stratégiques en Syrie, notamment celles de Tartous et Lattaquié, essentielles aux opérations militaires russes en Méditerranée et en Afrique. Ces bases représentent des atouts majeurs pour le Kremlin, et leur sécurité pourrait être compromise à mesure que la situation sur le terrain évolue.