En 2023, la Côte d’Ivoire affiche une dette extérieure de 36,548 milliards de dollars, un montant qui surpasse celui cumulé par les trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — le Mali, le Niger et le Burkina Faso — dont l’encours total atteint 22,467 milliards de dollars. Ces chiffres proviennent du rapport annuel 2024 de la Banque mondiale, consulté par AFRIQUE SUR 7.
La Côte d’Ivoire, 2ᵉ pays le plus endetté de l’UEMOA
Avec une dette extérieure de 36,548 milliards de dollars, la Côte d’Ivoire occupe la deuxième place parmi les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), derrière le Sénégal, qui enregistre 39,950 milliards de dollars. Le Bénin suit avec 12,483 milliards de dollars, tandis que le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Togo et la Guinée-Bissau ferment la marche.
Une tendance en hausse constante
Depuis 2010, la dette extérieure ivoirienne a connu une augmentation significative, passant de 11,703 milliards à 36,548 milliards de dollars en 2023. Cette progression reflète une forte mobilisation de financements externes pour soutenir les ambitions économiques du pays, bien que cela accroisse également les défis de soutenabilité de la dette.
En 2023, la dette extérieure représentait :
- 202,6 % des exportations de biens, services et revenus primaires.
- 48,3 % du Revenu National Brut (RNB), estimé à 75,606 milliards de dollars.
Dépendance aux financements multilatéraux - Une part importante de la dette extérieure ivoirienne, soit 20,5 %, provient d’institutions financières internationales. Cette dépendance met en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre financement externe et gestion budgétaire rigoureuse.
Perspectives économiques
Selon le FMI, l’économie ivoirienne reste résiliente malgré un ralentissement de la croissance en 2024, à 6,1 % contre 6,2 % en 2023. Cette modération est liée à une baisse de la production agricole et à des contextes régionaux complexes.