Accusée d’avoir orchestré une escroquerie financière estimée à 27 milliards de dollars, Truong My Lan a personnellement empoché 12 milliards de dollars, selon les juges.
Une peine de mort confirmée en appel
Ancienne dirigeante d’un géant de l’immobilier vietnamien, la concernée a vu sa condamnation à mort confirmée ce mardi 3 décembre 2024 par le tribunal de Ho Chi Minh-Ville.
Un espoir : rembourser une partie des sommes détournées
La loi vietnamienne offre une possibilité de clémence. Si Truong My Lan rembourse 75 % des montants détournés, soit 9 milliards de dollars, sa peine pourrait être commuée en prison à perpétuité. Cependant, ses avocats estiment que la condamnation actuelle rend difficile la vente de ses actifs à leur juste valeur, compliquant ainsi le remboursement.
Un scandale aux proportions historiques
Pendant plus d’une décennie, Truong My Lan aurait utilisé un réseau complexe d’obligations frauduleuses, transitant par la Saïgon Commercial Bank (SCB), détenue majoritairement par son groupe Van Thinh Phat. Ce scandale a provoqué d’importantes pertes pour des dizaines de milliers d’épargnants et choqué l’opinion publique vietnamienne.
Une affaire au cœur des tensions sociales
Des manifestations, rarement tolérées par le régime communiste, ont eu lieu après la révélation de l’affaire. Beaucoup de citoyens, ruinés par la faillite de la SCB, réclament justice. Truong My Lan, exprimant des remords, a proposé de vendre ses biens, y compris la SCB, pour rembourser la banque centrale et les investisseurs.
Une autre condamnation à perpétuité
En octobre 2024, elle avait déjà été condamnée à la réclusion à perpétuité pour blanchiment d’argent et fraude transfrontalière. Le sort de Truong My Lan reste suspendu à sa capacité à réunir les fonds nécessaires pour éviter une exécution.