Le Burkina Faso adopte une nouvelle approche pour gérer les denrées impropres à la consommation. Plutôt que de simplement détruire les 13 tonnes de poissons avariés récemment saisies, les autorités ont décidé de les transformer en engrais organique, contribuant ainsi à l’agriculture locale.
Le vendredi 31 janvier 2025, une opération de grande envergure s’est déroulée à Yimdi, Ouagadougou, sous la supervision du Directeur général des services vétérinaires, le lieutenant-vétérinaire Aboubacar M. Nacro. Cette initiative s’inscrit dans une vaste campagne de contrôles intensifs menée depuis décembre 2024.
Un renforcement des contrôles sanitaires
Selon le lieutenant-vétérinaire Nacro, l’objectif premier est d’éviter que ces poissons avariés n’atteignent les consommateurs, mettant ainsi en danger leur santé. Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombié, a alors décidé de donner une seconde utilité à ces produits non conformes en les intégrant dans un processus de transformation en engrais organique.
Un engagement pour la sécurité alimentaire et l’environnement
Cette initiative illustre la volonté des autorités burkinabè de lutter contre l’insécurité alimentaire et de valoriser les déchets alimentaires de manière durable. L’utilisation des poissons avariés comme fertilisant naturel s’inscrit dans une dynamique d’agriculture écologique et de réduction des pertes alimentaires.
Les services vétérinaires ont appelé la population à la vigilance, encourageant les citoyens à signaler tout cas suspect d’importation de produits d’origine animale. Cette mesure, combinant sécurité sanitaire et valorisation agricole, pourrait inspirer d’autres pays de la sous-région.