Dans une démarche stratégique, la Russie a élargi son système de visa électronique à onze nouveaux pays, dont trois nations africaines : l’Eswatini, le Kenya et le Zimbabwe. Cette initiative a pour but de simplifier l’accès au territoire russe, en offrant un processus de demande plus rapide et moins bureaucratique. Ce geste marque une volonté d’approfondir les liens avec le continent africain, déjà en pleine expansion économique et géopolitique.
Concurrence accrue avec les puissances occidentales
Ce développement survient dans un contexte de tensions géopolitiques, notamment avec les pays européens. En multipliant les accords avec les pays africains, la Russie entend renforcer son influence dans une région stratégique, souvent dominée par des puissances comme la France. En effet, avec cette initiative, la Russie espère contrer l’hégémonie occidentale et proposer des alternatives plus flexibles à l’Occident, dans un contexte de sanctions économiques.
Un système de visa simplifié et attractif
Le visa électronique russe est un processus simplifié : plus besoin de fournir des documents compliqués comme des lettres d’invitation ou des réservations d’hôtel. Le délai de traitement est rapide, avec une délivrance sous cinq jours, et les visas sont gratuits pour les enfants de moins de six ans. Une telle souplesse risque de séduire de nombreux voyageurs, tout en favorisant l’image de la Russie comme une destination facile d’accès pour les Africains.
Une manœuvre géopolitique qui interroge
La question se pose : que cache cette ouverture de la Russie vers l’Afrique ? Alors que les relations diplomatiques s’intensifient, des interrogations sur les répercussions économiques et politiques de cette mesure émergent, notamment en ce qui concerne l’alignement avec les intérêts occidentaux et africains.