L’héritage de Mandela en jeu : La fondation porte plainte contre l’État sud-africain pour ses promesses non tenues

Share

Le 5 décembre 2024, pour commémorer les 11 ans de la mort de Nelson Mandela, sa fondation a annoncé une action judiciaire contre l’État sud-africain pour exiger une réforme agraire effective. La fondation souhaite faire respecter l’engagement de Mandela d’assurer un meilleur accès à la terre pour les populations noires, notamment dans le cadre de la transition post-apartheid.

L’objectif : accélérer l’accès équitable à la terre

La fondation a déposé une plainte devant la Cour du Cap-Occidental, demandant que l’État respecte l’article 25 de la Constitution sud-africaine. Cet article stipule que l’État doit prendre des mesures législatives et autres pour garantir un accès équitable à la terre, en fonction des ressources disponibles. La fondation souhaite prouver que l’État a failli à sa mission et l’inciter à élaborer une feuille de route pour redresser ces inégalités.

Des inégalités persistantes malgré les promesses

Malgré les promesses faites en 1994, les inégalités en matière d’accès à la terre demeurent profondes en Afrique du Sud. Aujourd’hui, près de 75 % des terres agricoles restent aux mains de la communauté blanche, qui représente moins de 10 % de la population. La fondation considère cette situation comme un héritage non résolu de l’apartheid et estime que l’État n’a pas respecté les engagements de redistribution des terres.

Des avancées trop lentes selon les critiques

Bien que l’ANC ait redistribué plus de dix millions d’hectares de terres, le processus reste jugé trop lent et insuffisant. Cette action judiciaire vise à mettre fin à ce blocage et à donner un élan décisif à la réforme agraire en Afrique du Sud.

Read more

Local News