Le vendredi 6 décembre 2024, la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé le premier tour de l’élection présidentielle, ordonnant une nouvelle élection complète.
La décision fait suite à des allégations d’ingérence russe sur le réseau social TikTok en faveur du candidat pro-Poutine, Calin Georgescu. Cette annulation survient après la déclassification de documents du renseignement roumain, révélant une campagne de promotion anormale sur la plateforme TikTok.
L’ingérence russe et l’impact sur la campagne
La Roumanie, membre clé de l’OTAN, a été particulièrement attentive à toute ingérence étrangère, en raison de sa proximité avec l’Ukraine et de sa position stratégique. La Russie est accusée d’avoir financé des campagnes similaires en Moldavie et en Géorgie.
Le premier tour de l’élection avait vu Calin Georgescu, un ancien haut fonctionnaire d’extrême-droite, arriver en tête avec 22,4 % des voix, bien qu’il n’ait pas fait de campagne traditionnelle. Il s’est concentré sur TikTok, utilisant des influenceurs pour promouvoir son slogan pro-russe sans investir d’argent personnellement dans la campagne.
Réactions politiques et manifestations
L’annulation du premier tour a provoqué des réactions vives, notamment de la part d’Elena Lasconi, candidate libérale, qui a dénoncé ce qu’elle considère comme une atteinte à la démocratie et une tentative des partis traditionnels de maintenir leur pouvoir.
Des manifestations ont eu lieu pour dénoncer l’influence grandissante de l’extrême droite, notamment en raison de la position pro-russe de Georgescu. Les partis pro-européens se sont unis pour éviter la formation d’une coalition gouvernementale d’extrême droite.
L’incertitude politique persiste
Bien que la décision de la Cour constitutionnelle reporte l’élection présidentielle, elle n’a pas résolu les préoccupations des Roumains face aux partis traditionnels, responsables de scandales de corruption et d’une inflation persistante. L’avenir politique de la Roumanie demeure incertain, alors que Calin Georgescu prépare une prise de parole à 22h (heure locale).
