L’administration Trump a renforcé sa politique d’expulsion, affectant particulièrement les migrants africains sans statut légal. Avec plus de 41 000 Africains sous le coup d’un ordre d’expulsion, la communauté immigrée s’inquiète des répercussions sur leurs familles et leur avenir aux États-Unis.
Une politique migratoire stricte qui cible les Africains
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a ordonné à l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) de mener la plus grande campagne d’expulsion de l’histoire des États-Unis. Sa politique met l’accent sur la sécurisation des frontières, l’arrêt de l’immigration illégale et l’exécution immédiate des ordres d’expulsion.
Cette directive a entraîné une hausse des arrestations et des déportations, affectant particulièrement les populations vulnérables, notamment les familles et les demandeurs d’asile.
Les 10 pays africains les plus touchés par les expulsions
En 2024, l’ICE a enregistré 1 818 expulsions d’immigrés africains, avec certains pays particulièrement concernés :
Rang | Pays | Nombre de citoyens expulsés |
---|---|---|
1 | 🇸🇴 Somalie | 4 090 |
2 | 🇲🇷 Mauritanie | 3 822 |
3 | 🇳🇬 Nigeria | 3 690 |
4 | 🇬🇭 Ghana | 3 228 |
5 | 🇬🇳 Guinée | 1 897 |
6 | 🇨🇲 Cameroun | 1 736 |
7 | 🇪🇹 Éthiopie | 1 713 |
8 | 🇸🇳 Sénégal | 1 689 |
9 | 🇱🇷 Libéria | 1 563 |
10 | 🇸🇱 Sierra Leone | 1 563 |
La Somalie, la Mauritanie et le Nigeria sont les plus affectés, avec plus de 3 500 expulsions chacun.
L’ICE accélère les arrestations et les expulsions
L’Immigration and Customs Enforcement (ICE) a intensifié ses opérations d’arrestation. En somme, ICE a procédé à 956 arrestations lors de la première semaine de Trump, 1 300 arrestations supplémentaires en quelques jours et une moyenne quotidienne de 433 arrestations en 2024.
Actuellement, 1 445 549 non-citoyens sont sur la liste d’expulsion de l’ICE, dont 41 323 Africains (2,86 % du total).
Quels recours pour les immigrés africains menacés ?
Être sous le coup d’un ordre d’expulsion ne signifie pas forcément un départ immédiat. Certains immigrés peuvent demander l’asile en cas de risque dans leur pays d’origine, le report d’expulsion pour raisons humanitaires ou la protection contre la torture via la Convention internationale.
Si ces recours sont acceptés, l’ICE ne peut pas légalement expulser la personne.
Une situation préoccupante pour la diaspora africaine
L’augmentation des expulsions inquiète la communauté africaine aux États-Unis. Avec la montée des contrôles migratoires et des raids de l’ICE, des milliers de familles risquent d’être séparées.
L’évolution de cette politique dépendra des décisions politiques à venir, mais les tensions restent vives au sein de la diaspora africaine, qui se mobilise pour défendre les droits des immigrés.
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