Ces derniers jours, l’actualité politique dans la sous-région tourne en partie autour du 3e mandat de Macky Sall au Sénégal. Face à la situation plutôt confuse, l’Honorable Gerry TAAMA a exprimé tout son soutien à Ousmane Sonko, au nom de la justice. L’opposant aurait échappé à une tentative d’assa§§inat.
Le 25 février 2024 est la date retenue pour l’élection présidentielle au Sénégal. Mais depuis la révélation de l’information dans un décret rendu public le 16 février 2023, la question d’un 3ème mandat pour le président Macky Sall continue d’animer le débat dans le pays.
Cela dit, récemment interrogé sur la problématique, le Chef d’Etat a donné une réponse évasive qui ne permet pas de savoir avec certitude s’il sera candidat ou non.
« Cette question m’a été posée des dizaines de fois. Dans mon camp, les gens se sont déjà positionnés pour m’investir comme candidat. Je n’ai pas encore apporté ma réponse. J’ai un agenda, un travail à faire. Le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise. », a t-il déclaré.
Hospitalisé, Sonko dénonce
Pour sa part, l’opposant Ousmane Sonko serait hospitalisé depuis le 16 mars dans une clinique privée de Dakar où il reçoit des soins. L’homme avait expliqué s’être senti mal à cause du gaz lacrymogène envoyé par les forces de l’ordre lors de son transfert forcé vers le tribunal de Dakar où s’est tenu son procès en diffamation contre un ministre, selon deux responsables de son parti El Hadji Malick Ndiaye et Ousseynou Ly dont les propos ont été relayés par l’AFP.
« Depuis que les FDS [Forces de défense et de sécurité] m’ont déposé chez moi [à Dakar], je suis sujet à de terribles vertiges, je souffre de douleurs au bas ventre et j’éprouve des difficultés respiratoires », avait écrit l’opposant jeudi soir sur sa page Facebook. Le président sénégalais « Macky Sall se livre ouvertement à une énième tentative d’assassinat sur ma personne », avait-il ajouté, des accusations reprises par son parti qui parle « d’empoisonnement ». Les autorités n’ont pas réagi.
« Tout mon soutien à Ousmane Sonko »
Dans cet imbroglio, Gerry TAAMA a saisi sa page Facebook pour envoyer un message fort à Ousmane Sonko. Aussi, toujours fidèle à lui-même, le député togolais est monté au créneau et a exposé son approche de la situation. Ci-dessous l’intégralité de sa publication :
« Tout mon soutien à Ousmane Sonko, je n’aime pas l’injustice
J’ai l’impression qu’en Afrique, surtout francophone, les opposants une fois arrivés au pouvoir font pire que les dirigeants qu’ils combattaient.
J’ai toujours trouvé, que même dans le combat politique, on devrait se comporter comme des gentlemen, privilégiant la lutte à armes égales, le choix du peuple en étant la variable d’ajustement. Le mérite est à ce prix.
Le traitement infligé à Ousmane Sonko pour moi est scandaleux. Il est donc accusé de diffamation contre un ministre de Macky Sall. Sur le fond, je ne contexte ni les charges, ni l’arrêt éventuel du tribunal. Mais si Sonko devrait perdre son éligibilité suite à une condamnation, ca serait une vraie régression de la démocratie au Sénégal. Parce que les accusations et autres dénonciations contre des acteurs politiques, on se les fait à longueur de journée. C’est un peu les règles tacites du jeu. Si tous les politiciens devraient porter plainte pour diffamation, il ne restera plus personne pour faire la politique. Macky Sall a été longtemps ministre, premier ministre et président de l’assemblée nationale. Si Wade avait voulu user de méthodes similaires, il lui aurait trouvé des casseroles passibles d’une condamnation. Il faut arrêter cette histoire et aller s’affronter dans les urnes. C’est de ca qu’il s’agit.
Sonko veut aller au tribunal, on lui impose un itinéraire. Il refuse, on casse sa voiture et l’extrait manu-militari, comme un Pablo Escobar. Une autre fois, il rentre du tribunal, on lui impose un itinéraire, il refuse, et même chose. Ce n’est pas digne du Sénégal qui est un phare en matière de démocratie en Afrique francophone.
Tout ceci parce que Macky Sall ne veut pas ouvertement dire qu’il ne se présentera pas pour un troisième mandat. Il ne ferme aucune porte. Quand je pense que la limitation du nombre de mandats était l’un de ses arguments de campagne contre Wade. L’Afrique noire est malade de ses élites. Pauvres de nous.
Dites moi ce que vous pensez du traitement infligé à Ousmane Sonko et des opposants qui accèdent au pouvoir. Vos avis m’intéressent.
Soutenons Sonko vivants.
GErry »