Le vendredi 6 décembre, un père de famille a été condamné à cinq ans de prison par la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour avoir secoué son nourrisson de seulement deux mois en février 2019, entraînant sa mort. L’accusé a reconnu les faits, mais a nié avoir voulu nuire à son fils, expliquant que les secouements étaient une tentative d’arrêter ses pleurs.
Des gestes irréfléchis et fatals
Lors du procès, le père a admis avoir secoué son bébé pendant quelques secondes, entre « cinq et dix secondes » selon ses propres mots. Bien qu’il ait exprimé des remords et présenté des excuses, la cour a jugé que ses gestes étaient guidés par l’intention de faire cesser les pleurs de l’enfant, ce qui a abouti à des blessures fatales. Le verdict a souligné que ces actions ne pouvaient être considérées comme involontaires ou maladroites.
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Un drame aux conséquences tragiques
Le secouement d’un nourrisson est l’une des formes les plus dangereuses de maltraitance infantile, souvent responsable de décès. La mère de l’enfant, Aude Lafitte, a exprimé son désarroi face à la peine infligée, estimant que la vie de son fils n’était pas suffisamment protégée par la justice. Elle a fondé l’association Action contre les violences infantiles (AVI) pour sensibiliser à cette problématique.
La maltraitance infantile, une priorité de santé publique
La mort de ce bébé met en lumière la gravité des violences physiques sur les nourrissons, un phénomène tragique qui reste trop souvent sous-estimé. Selon la Haute autorité de santé, plus de 10 % des bébés secoués décèdent des suites de ces maltraitances.