En Pologne, une femme d’une vingtaine d’années a perdu la vue après s’être fait tatouer les yeux en noir. Les tatouages ne sont pas sans danger, et cette jeune influenceuse est un témoignage vivant.
À Varsovie, en avril 2017, Aleksandra Sadowska a décidé de sauter le pas après avoir « toujours rêvé d’avoir les yeux tatoués ». « Je me disais que ça m’allait bien », confiait-elle à un média local à l’époque. Elle s’est ainsi tournée vers un tatoueur d’expérience, du moins c’est ce qu’elle croyait.
« Le tattoo artist avait des douzaines de procédures similaires dans son portfolio. En tout cas, c’est ce qu’il m’a dit. Mais ça s’est révélé faux. Il disait aussi avoir suivi des études de médecine, ce dont je doute également. », a t-elle déclaré.
Des complications
Peu après s’être fait tatouer, Aleksandra a développé des complications. Il s’est avéré que le tatoueur avait enfoncé l’aiguille trop profondément dans son œil et qu’il avait utilisé une encre inadaptée.
En conséquence, la jeune femme a souffert d’un glaucome, puis d’une cataracte, qui ont entraîné une perte de la vision. Malgré trois opérations chirurgicales, Aleksandra a dû se faire poser un œil de verre. Son autre œil ne distingue désormais que la lumière.
20.770.450 Franc CFA d’amende et un an de travail d’intérêt général
Handicapée à vie, la jeune Aleksandra a porté plainte contre son tatoueur. Ce dernier a été condamné le 20 décembre 2022 à une amende de 150 000 zlotys (environ 20.770.450 Franc CFA), ainsi qu’à 30 heures de travail d’intérêt général par mois pendant un an. Face à cette peine jugée clémente au vu de la sévérité du préjudice subi, l’avocat de la jeune polonaise a l’intention de faire appel.
« Le montant de l’amende est disproportionné par rapport à l’ampleur du préjudice subi : une invalidité grave sous la forme d’une perte totale de la vue », a indiqué Maître Pawel Jagielski. Aleksandra, elle, n’a pas pris la parole.