Un cadavre a refusé, à huit reprises, d’être conduit au cimetière de son village natal pour son enterrement, a rapporté l’AIP. Les faits se sont déroulés à Offoriguié, à sept kilomètres d’Agboville (Une petite ville en Côte d’Ivoire).
A huit reprises, les porteurs du corps de N’Gbesso Jean Pierre vers le cimetière de Offoriguié, son village natal, ont rebroussé chemin. Le jeune instituteur en fonction à Agbattra (sous-préfecture de Grand Morié) avait rendu l’âme dans des conditions ténébreuses. Il venait de boucler six ans de service, lorsqu’il a été subitement fauché par la mort.
« Arrivé à mi-parcours du cimetière, le cercueil fait demi-tour au village », ont rapporté des témoins joints par notre source.
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« A chaque fois, le corps est revenu dans la concession familiale »
« Cinq fois, le samedi et trois fois dimanche matin », a indiqué M.Boga, instituteur venu « accompagner » le corps. Selon lui, pour des raisons de suspicion, le cercueil a été porté soit par ses collègues instituteurs, soit par les populations autochtones ou encore par les allogènes Burkinabés.
« A chaque fois, le corps est revenu dans la concession familiale », a-t-il expliqué. En effet, le cercueil a volontairement heurté le père du défunt ainsi que plusieurs autres personnes du village.
« Le vieux a avoué après la pression »
C’est à 14H, que le corps de l’instituteur a accepté de se faire enterrer, après que son père géniteur ait confessé publiquement, être le cerveau derrière la mort du jeune homme.
« Le vieux a avoué après la pression que nous avons dû exercer sur lui, par rapport à l’alliance qui nous lie », a rapporté M. Boga, dont l’ethnie Dida est en alliance avec les Abbeys, selon la coutume. Il a précisé que le père a confessé publiquement avoir tué son fils et dénoncé ses trois complices.
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« Il est allé acheter au lieu de me remettre l’argent »
Le père N’Gbesso, instituteur à la retraite, a révélé avoir pris la vie de son fils. La raison ? Ce dernier aurait acheté une tronçonneuse et un conteneur pour faire du commerce avec son salaire, en laissant son père dans la précarité.
« Quand la solde a fait son rappel, c’est ce qu’il est allé acheter au lieu de me remettre l’argent », aurait précisé le père, toujours selon l’informateur.