L’armée burkinabè a annoncé, mercredi, que l’embuscade meurtrière du 26 septembre dernier contre le convoi humanitaire à destination de la ville de Djibo dans le Sahel burkinabè a fait 37 morts. Un précédent bilan dressé mardi faisait état de 27 morts, tous des soldats.
Le 26 septembre dernier, un convoi de plus de 200 camions qui acheminaient des vivres sous escorte militaire vers la ville de Djibo province du Soum dans le Sahel burkinabè a été la cible d’une embuscade meurtrière dans la localité de Gaskindé.
Le premier bilan provisoire communiqué deux jours après l’attaque faisait état de 11 soldats tués et une cinquantaine de civils portés disparus. Le deuxième communiqué publié hier mardi, était de 27 soldats tués.
« Les opérations de ratissage et de recherche menées ont permis d’établir le bilan suivant : 10 civils tués, 27 militaires tombés, 29 blessés dont 21 militaires, 07 civils et 01 Volontaire pour la défense de la patrie (VDP), 03 personnes toujours portées disparues et des dégâts matériels importants », a annoncé l’Etat-major général des Armées burkinabè dans un communiqué.
Le Chef d’ Etat-Major général des Armées David Kabré a « réitéré l’engagement des forces Armées nationales à poursuivre le combat pour reconquérir les zones occupées par les groupes terroristes ».
Depuis cette date, la ville de Djibo sous blocus des groupes armés terroristes, manquait de « presque tout », selon les organisations humanitaires et les habitants.
Près de 10 enfants décédés de faim
Au moins huit enfants sont morts de faim, lundi à Djibo, ont alerté mardi, les organisations de la société civile de la région du Sahel.
Mardi, sur les réseaux sociaux notamment sur twitter, des citoyens burkinabè ont lancé une campagne de mobilisation en faveur du ravitaillement de la ville, sous les hashtag #PontAerienPourdjibo et #AgirPourDjibo #BurkinaFaso.
Le même jour, l’armée burkinabè a héliporté plus de 70 tonnes de vivres et d’autres produits alimentaires vers la ville de Djibo selon des sources concordantes.
Une attaque de trop…
En rappel, l’attaque contre le convoi humanitaire de Djibo a suscité de vives émotions et relancé les débats autour de la capacité de l’armée burkinabè à faire face aux groupes armés terroristes qui endeuillent le pays depuis 2015.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo qui dirigeait le Burkina Faso, au moment de l’attaque de ce convoi humanitaire, a été renversé vendredi dernier par un groupe de militaires, conduit par le capitaine Ibrahim Traoré.
Damiba a reconnu lundi, dans une vidéo que cette dernière attaque et d’autres incompréhensions au sein de l’armée ont été l’élément déclencheur du coup d’Etat contre lui.
Le capitaine Ibrahim Traoré dirige le Burkina Faso en entendant la désignation d’un président civil ou militaire lors des assises nationales qui seront organisées bientôt.