Evolution ou déclin ? C’est la question qu’on se pose en ce moment à propos de Serge Beynaud, une des références du Coupé-décalé en Côte d’Ivoire. L’artiste revient sur le sujet lors d’un entretien accordé à un média local.
Lorsqu’on parle de la musique ivoirienne et précisément du genre coupé-décalé, l’un des noms qu’on doit forcément citer est Serge Beynaud. Initialement arrangeur, il a collaboré avec plusieurs artistes ivoiriens. Puis en 2009, il lance sa carrière solo avec sa chanson à succès « Kouma lébé ». Ensuite, il a interprété plusieurs sons comme « Corriger corriger », « Tchokora », « Coupé Décalé », qui ont aussi fait mouche dans son pays et partout en Afrique.
Serge Beynaud s’est distingué également avec la création d’un label de production qui a promu de nombreux jeunes artistes ivoiriens dont Mike Alabi, Salvador Plaisir, Ramses Tchikaya… Vu comme le principal concurrent de Dj Arafat même après la mort de ce dernier, il continue sereinement sa carrière musicale en sortant de temps en temps des hits pour ses fans.
Cela dit depuis la tragique disparition du Beerus Sama, force est de constater que Beynaud se fait de plus en plus oublier sur la toile, une baisse de régime, à en croire des indiscrétions. Cependant pour le chanteur, les observateurs ont tout faux. Mieux, il estime même être d’une autre dimension aujourd’hui.
« Peut-être que je suis en baisse de propos, et non de régime. Avec le niveau qu’on a maintenant et l’âge, il y a des discours qu’on évite de tenir ou des débats dans lesquels j’évite d’entrer. Oui, on ne parle plus trop pour parler. C’est mon travail qui parle à ma place. Je suis plus focus sur le travail, sur mes activités. Je sors régulièrement des singles », a déclaré Serge Beynaud.
Et l’artiste de conclure avec un air de confiance : « Je ne communique plus sur tout et n’importe quoi. C’est certainement pour cela que certains estiment qu’on ne me sent pas trop. Ceux qui effectueront le déplacement le 18 décembre prochain au Palais de Culture à mon concert, se rendront compte que j’ai encore du coffre, musicalement, scéniquement parlant ».