Au Mali, un homme condamné à mort par le tribunal de Bamako. Le mis en cause a été reconnu coupable du meurtre de trois casques bleus guinéens en 2019.
Le tribunal de Bamako au Mali a condamné à mort un homme, qu’il n’a pas nommé, pour le meurtre en 2019 de trois casques bleus guinéens dans le sud du pays, a indiqué mercredi la mission de l’ONU dans un communiqué.
selon la même source, l’accusé a été reconnu coupable d’actes de terrorisme, d’association de malfaiteurs, de meurtre, de vol qualifié et de possession illégale d’armes à feu.
« Ce procès s’inscrit dans le cadre des efforts de la MINUSMA pour améliorer la réponse judiciaire aux attaques contre les Casques bleus », a indiqué la mission dans son communiqué.
« Des malfrats ont paniqué et ont tiré »
L’attaque, le 22 février 2019, de cinq casques bleus sur la route de Siby (44 kilomètres au sud-ouest de Bamako) avait fait trois morts. À l’époque, un élu de Siby avait indiqué à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, qu’il s’agissait non pas d’une attaque terroriste mais « d’un braquage qui a mal tourné ».
« Ce sont des Casques bleus de l’ONU permissionnaires qui allaient en Guinée. Ils ont été braqués par des malfrats qui visiblement ont paniqué et ont tiré », avait assuré cet élu.
Mi-décembre, la mission comptait 12’388 militaires et 1598 policiers internationaux. Elle a enregistré 165 décès depuis 2013.
La peine de mort plus appliquée au Mali depuis 1980
La peine de mort n’est plus appliquée au Mali depuis qu’un moratoire sur les exécutions a été institué en 1980. La mission de l’ONU, connue sous son acronyme MINUSMA, fait l’objet d’une pression accrue depuis que la France, présente militairement au Mali pendant neuf ans, a retiré ses dernières troupes du pays en août.
Dans un rapport publié ce mois-ci, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé que la mission de ses casques bleus n’était « pas viable » sans davantage de personnel.