Lundi 12 juillet 2022, le porte parole malien a annoncé que les autorités du pays ont arrêté 49 militaires ivoiriens dimanche dernier à l’aéroport de Bamako. Ils sont considérés comme « des mercenaires » arrivés « illégalement sur le territoire ». Le dossier a été « transmis aux autorités judiciaires compétentes ».
Détenus depuis deux jours par les autorités maliennes pour vérification, 49 militaires ivoiriens interpellés dimanche à l’aéroport de Bamako sont désormais considérés comme « des mercenaires », a affirmé, lundi 11 juillet, le porte parole du gouvernement.
« Il a été établi que les quarante-neuf militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali (…) en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation », a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga dans un communiqué lundi soir à la télévision nationale.
« Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il affirmé.
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Versions contradictoires
Le porte-parole de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) Olivier Salgado avait laissé entendre plus tôt que les militaires interpellés faisaient partie d' »éléments nationaux de soutien » (NSE) logistique à la Minusma.
Les NSE, a précisé Olivier Salgado sur son compte Twitter, sont « des effectifs nationaux déployés par les pays contributeurs de troupes, en soutien à leurs contingents », « une pratique communément appliquée dans les missions de maintien de la paix ».
« D’après nos informations, leur relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités nationales », avait-il aussi affirmé.
Le gouvernement malien affirme de son côté que quatre versions différentes ont été avancées par les militaires interpellés pour justifier leur présence sur le territoire malien : « la mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la Minusma, la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services et la protection du contingent allemand ».
Mais, selon 2 documents de l’armée ivoirienne, les autorités d’Abidjan avaient bel et bien informé les autorités maliennes – avec liste nominative à l’appui – de la relève de leurs troupes d’appui au Mali. Les autorités de Bamako étaient informées de l’arrivée de ce détachement depuis le 5 juillet.