L’Université de Lomé sous pression : Des milliers d’étudiants risquent de ne pas s’inscrire (Photo)

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L’Université de Lomé entame l’année académique 2024-2025 sous une nouvelle pression : la date limite pour les inscriptions définitives approche à grands pas. Après une rentrée administrative le 18 septembre et une rentrée académique du 14 au 18 octobre, les cours ont officiellement débuté le 21 octobre 2024. Toutefois, l’annonce du président de l’université, Adama Kpodar, a mis en lumière une règle stricte qui pourrait priver de nombreux étudiants d’accès à l’université : la fin des inscriptions définitives le 13 décembre 2024.

Une date butoir rigide : une mesure contreproductive ?

Le rappel concernant la clôture des inscriptions définitives le 13 décembre 2024 a mis les étudiants dans une situation délicate. Bien que l’intention soit de respecter les délais et d’assurer une organisation impeccable, cette décision risque de laisser sur le carreau une partie des étudiants, notamment ceux confrontés à des problèmes administratifs ou financiers de dernière minute. En insistant sur cette date butoir, l’université s’impose une rigueur qui pourrait être perçue comme intransigeante, voire injuste pour ceux qui peinent à finaliser leur dossier à temps.

L’Université de Lomé : un modèle de rigueur ou une institution élitiste ?

Avec plus de 70 000 étudiants inscrits l’année dernière, l’Université de Lomé se positionne comme un des plus grands pôles d’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest. Son sérieux et son respect des calendriers académiques en font une référence en matière d’excellence. Cependant, cette rigueur, tout en étant une marque de professionnalisme, soulève des questions : l’Université de Lomé est-elle devenue une institution qui privilégie l’élite étudiante au détriment de ceux qui, pour des raisons multiples, ont du mal à s’inscrire dans les délais ? Les étudiants ayant des difficultés financières ou logistiques risquent-ils d’être exclus de cette « excellence » en raison de règles strictes sur les inscriptions ?

Un choix nécessaire ou une pression inutile sur les étudiants ?

Alors que l’alerte sur la fin des inscriptions définitives est bien intentionnée, elle semble accentuer une pression inutile sur les étudiants. Beaucoup doivent jongler entre travail, famille et démarches administratives complexes, et l’université pourrait-elle faire preuve de plus de flexibilité pour aider les étudiants dans des situations difficiles ? La question reste ouverte.

Alors que le 13 décembre approche, l’inquiétude monte : combien d’étudiants risquent-ils de ne pas pouvoir accéder à leurs formations et de se voir privés d’un avenir académique en raison de cette règle inflexible ?

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