Dans une initiative visant à renforcer la sécurité intérieure, le gouvernement béninois a décidé de recruter 1 785 nouveaux agents de police républicaine. Cette annonce, faite à l’issue du conseil des ministres du mercredi 11 décembre 2024, marque une étape importante dans la lutte contre l’insécurité grandissante.
Une réponse à des défis sécuritaires multiples
Face à l’essor du grand banditisme et à la menace terroriste croissante, notamment dans le nord du pays, le Bénin ne pouvait plus attendre. Les attaques répétées dans les zones frontalières et la montée des actes criminels dans les centres urbains ont mis à rude épreuve les forces de l’ordre actuelles. Ce recrutement massif de policiers représente donc une tentative audacieuse de reprendre le contrôle.
Les modalités encore floues
Si le nombre exact des postes à pourvoir est désormais connu, les modalités de sélection, les critères d’éligibilité, ainsi que les formations prévues restent à préciser. Ce flou suscite des interrogations et alimente les spéculations. Certains s’inquiètent déjà d’un éventuel favoritisme ou de processus opaques qui pourraient discréditer cette campagne de recrutement.
Une stratégie proactive ou une réaction tardive ?
Pour les partisans du gouvernement, cette initiative témoigne d’une prise de conscience salutaire et d’une volonté de protéger les citoyens face à des menaces complexes. Mais les détracteurs n’y voient qu’un geste tardif, motivé davantage par des considérations politiques que par une réelle stratégie de long terme. Pourquoi avoir attendu une telle dégradation de la situation avant d’agir ?
Une mission difficile pour les futurs policiers
Les défis auxquels feront face ces nouveaux agents ne seront pas des moindres. Outre la lutte contre le terrorisme dans le septentrion, ils devront s’attaquer à la criminalité organisée, aux trafics transfrontaliers et aux violences urbaines. Les moyens logistiques et les conditions de travail à leur disposition seront déterminants pour leur efficacité sur le terrain.
Vers une sécurité durable ou un coup d’épée dans l’eau ?
Ce recrutement de 1 785 agents est une avancée notable, mais il ne suffit pas à dissiper les doutes sur l’approche globale du gouvernement face aux défis sécuritaires. La réussite de cette initiative dépendra de la transparence du processus et de la capacité des forces de l’ordre à agir avec efficacité et professionnalisme. Le Bénin joue gros, et les citoyens n’attendent rien de moins qu’un changement palpable.