La Côte d’Ivoire rassure les pays de l’AES sur les échanges commerciaux

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Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a soulevé des inquiétudes concernant les échanges commerciaux avec la Côte d’Ivoire. Cependant, les autorités ivoiriennes ont annoncé des mesures pour garantir la fluidité des relations économiques.

Les pays de l’AES et la CEDEAO : un retrait sans conséquence majeure

Malgré leur départ de la CEDEAO, le Burkina Faso, le Mali et le Niger conservent des liens économiques solides avec la Côte d’Ivoire grâce à leur appartenance à l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Cette organisation, distincte de la CEDEAO, continue d’assurer la libre circulation des biens et des personnes entre les pays membres.

Souleymane Diarrassouba, ministre ivoirien du Commerce, a déclaré le 13 décembre 2024 :

« En cas d’absence de dispositifs dans le cadre de l’UEMOA, des solutions seront mises en place pour pallier ce manque. »

Cette annonce vise à rassurer les nombreux citoyens burkinabè, maliens et nigériens vivant en Côte d’Ivoire, ainsi que les entreprises qui dépendent des échanges régionaux.

Maintien des relations commerciales grâce à l’UEMOA

Le commerce entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’AES reste crucial pour les deux parties. Par exemple :

  • Les exportations ivoiriennes vers le Mali s’élèvent à 909 milliards de francs CFA, faisant de Bamako le troisième partenaire commercial mondial d’Abidjan et son premier au sein de la CEDEAO.
  • Les entreprises ivoiriennes réalisent entre 20 % et 40 % de leur chiffre d’affaires grâce aux échanges avec ces pays.

Le maintien des relations économiques est donc vital pour l’économie ivoirienne, mais également pour les pays de l’AES, qui bénéficient de la libre circulation des marchandises et des services.

Une libre circulation des personnes préservée

Des millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire, et des questions ont émergé quant à la nécessité éventuelle de visas ou de cartes de séjour après le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO.

Souleymane Diarrassouba a rassuré les populations en affirmant que la libre circulation serait préservée. En l’absence d’accords spécifiques au sein de l’UEMOA, des mesures adaptées seront instaurées pour garantir les déplacements sans heurts.

Opportunités économiques et stabilité régionale

La Côte d’Ivoire, en tant que locomotive économique de la région, joue un rôle clé dans le maintien de la stabilité économique de l’Afrique de l’Ouest. En favorisant des échanges commerciaux fluides avec les pays de l’AES, elle soutient le développement économique sous-régional.

Les entreprises ivoiriennes, dépendantes des marchés burkinabè, maliens et nigériens, peuvent ainsi continuer à prospérer, contribuant à la croissance et à l’intégration régionale.

Une excellente nouvelle pour les acteurs économiques

Cette décision de préserver les relations commerciales et la libre circulation est accueillie favorablement par les acteurs économiques de la région. Elle confirme l’engagement de la Côte d’Ivoire à maintenir des liens solides avec ses partenaires, malgré les bouleversements politiques au sein de la CEDEAO.

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