L’Iran a annoncé, vendredi 6 décembre 2024, avoir réussi l’un de ses plus ambitieux lancements spatiaux, un développement majeur pour son programme spatial, qui a suscité des réactions mitigées à l’international. Ce lancement a eu lieu depuis le port spatial Imam Khomeini, situé dans la province de Semnan, et a été effectué à l’aide de la fusée Simorgh.
Un lancement symbolique pour le programme spatial iranien
Selon les autorités iraniennes, la fusée a mis en orbite un « système de propulsion orbitale » et deux systèmes de recherche, portant la charge utile à 300 kilogrammes. Cette charge utile est la plus lourde envoyée en orbite par l’Iran jusqu’à présent. Le système lancé est capable de modifier l’orbite d’un engin spatial, permettant potentiellement à l’Iran de géo-synchroniser les orbites de ses satellites, une capacité de haute importance pour ses ambitions spatiales.
Controverse autour des intentions de l’Iran
Bien que l’Iran qualifie son programme de strictly pacifique, de nombreuses nations occidentales, dont les États-Unis, considèrent que ces développements servent aussi à améliorer les capacités de missiles balistiques du pays. L’Iran a toujours nié ces accusations, affirmant que ses objectifs sont civils. L’absence de confirmation indépendante sur la réussite de ce lancement, notamment de la part de l’armée américaine, a alimenté les scepticismes.
Contexte géopolitique et implications internationales
Ce lancement survient dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, marqué par les conflits en cours entre Israël et le Hamas et la fragile stabilité au Liban. Les États-Unis ont exprimé leurs préoccupations concernant ces activités spatiales, considérées par Washington comme une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, malgré l’expiration en octobre 2023 des sanctions de l’ONU sur le programme de missiles balistiques de l’Iran.