En février 2025, le Groupe d’action financière (GAFI) a mis 14 pays africains sur sa liste grise, signalant des lacunes dans leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Parmi ces pays figurent le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya et la Namibie.
Être inscrit sur cette liste ne signifie pas l’application immédiate de sanctions, mais ces nations sont soumises à une surveillance accrue et doivent renforcer leurs mécanismes de prévention de la criminalité financière.
Les pays africains concernés
Voici la liste des 14 pays africains toujours sous surveillance en 2025 :
N° | Pays | Date d’ajout |
---|---|---|
1 | Algérie | Octobre 2024 |
2 | Angola | Octobre 2024 |
3 | Burkina Faso | Février 2021 |
4 | Cameroun | Juin 2023 |
5 | Côte d’Ivoire | Août 2023 |
6 | RD Congo | Octobre 2022 |
7 | Kenya | Février 2024 |
8 | Mali | Octobre 2021 |
9 | Mozambique | Octobre 2022 |
10 | Namibie | Février 2024 |
11 | Nigeria | Février 2023 |
12 | Afrique du Sud | Février 2023 |
13 | Soudan du Sud | Octobre 2024 |
14 | Tanzanie | Octobre 2024 |
Impacts économiques et financiers
Être inscrit sur la liste grise peut avoir des répercussions importantes :
- Perte de confiance des investisseurs : Les investissements étrangers peuvent chuter en raison des risques accrus.
- Restrictions bancaires : Les banques internationales peuvent renforcer leur surveillance ou limiter leurs transactions avec ces pays.
- Hausse du coût des emprunts : Les États peuvent rencontrer plus de difficultés à obtenir des prêts auprès des institutions financières internationales.
Efforts pour sortir de la liste grise
Certains pays africains ont déjà réussi à renforcer leur cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le Ghana est sorti de la liste en 2021, suivi par l’Ouganda en février 2024 et le Sénégal en octobre 2024.
Le Nigeria et l’Afrique du Sud, quant à eux, visent une sortie d’ici fin 2025 grâce à des réformes en cours. L’Afrique du Sud, par exemple, a déjà satisfait 8 des 22 exigences du GAFI et espère se conformer à l’ensemble des normes avant juin 2025.
Conclusion
Pour ces 14 pays africains, la priorité est désormais d’améliorer leurs réglementations financières afin d’éviter un passage à la liste noire, qui entraînerait des sanctions plus sévères et un isolement économique. Les efforts entrepris ces dernières années montrent que des améliorations sont possibles, à condition d’une réelle volonté politique et d’une coopération avec les instances internationales.