Damana Adia Pickass, cadre du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, se trouve au cœur d’une affaire judiciaire importante.
Le procès de l’attaque du 2ᵉ bataillon d’Abobo
Il est accusé d’être l’instigateur de l’attaque du 2ᵉ bataillon d’Abobo, survenue dans la nuit du 20 au 21 avril 2021 à Abidjan. Ce camp militaire, situé dans le nord de la capitale économique ivoirienne, a été attaqué par des hommes armés non identifiés, semant la panique.
Une lourde peine requise
Lors de l’audience du 5 février 2025, le procureur a requis une peine de 20 ans de prison ferme contre Damana Pickass et ses quatre coaccusés, accompagnée d’une amende de 10 millions de FCFA pour chacun. Le verdict final du tribunal devrait être rendu dans les jours à venir. Cette requête survient dans un contexte politique tendu, alors que la Côte d’Ivoire se prépare aux élections présidentielles de 2025.
Des accusations et une politique de répression ?
Le PPA-CI et plusieurs proches de Laurent Gbagbo dénoncent un « acharnement politique » à l’encontre des membres de leur parti. Selon eux, ces poursuites judiciaires visent à affaiblir la position de Gbagbo, qui est pressenti comme un candidat à la présidentielle. Le parti accuse le gouvernement de manipuler la justice pour museler l’opposition, notamment les figures emblématiques du PPA-CI.
Une atmosphère électorale tendue
Damana Pickass, Justin Koua et d’autres membres du PPA-CI sont régulièrement convoqués devant les tribunaux, ce que Gbagbo considère comme une tentative d’intimidation politique. En parallèle, plusieurs leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, risquent d’être exclus des élections de 2025 en raison de leurs condamnations. La situation reste donc incertaine, et l’enjeu des prochains mois sera crucial pour l’avenir politique du pays.
