Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, s’engage à indemniser toutes les victimes des crises qu’a traversées le pays, s’il est élu en 2025. Cette promesse, relayée par son épouse Nady Bamba, a de quoi susciter le débat.
Une promesse controversée
Alors que le pays tente de panser ses blessures, Gbagbo assure que son plan ne fera aucune distinction politique ou religieuse, une démarche qui semble vouloir ouvrir la voie à une réconciliation nationale. Cependant, certains se demandent si cet engagement ne cache pas des ambitions politiques pour rassembler un électorat divisé.
Une réconciliation sous conditions : est-ce vraiment crédible ?
Lors d’une rencontre avec des militantes du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Nady Bamba a transmis les engagements de son mari. Laurent Gbagbo se dit prêt à indemniser toutes les victimes, y compris celles des violences liées à la guerre civile, qu’elles soient pro-Gbagbo ou pro-Ouattara. Si cette proposition semble séduisante sur le papier, elle pose la question de sa faisabilité.
De plus, Gbagbo affirme vouloir créer un espace de dialogue pour que les souffrances de chacun puissent être entendues. Mais une telle réconciliation est-elle possible dans un contexte aussi tendu, où les rancœurs restent profondes ?
🔴🇨🇮 NADY BAMBA GBAGBO : « Gbagbo est notre candidat en 2025. Nous aurons la victoire. » pic.twitter.com/R6t26EHoTb
— Le Media 100Filtre (@lemedia100filtr) December 9, 2024
Un programme de réconciliation, mais pour qui ?
Ce projet de réconciliation fait partie des dix engagements de Gbagbo pour l’élection présidentielle de 2025. Toutefois, certains analystes estiment que cette promesse est avant tout une stratégie pour reconquérir le pouvoir et obtenir un soutien populaire massif.
En tournée dans les communes d’Abidjan, Nady Bamba multiplie les rencontres pour promouvoir ces initiatives, et faire de Laurent Gbagbo le candidat incontournable du PPA-CI. Mais cette promesse d’indemnisation et de réconciliation suffira-t-elle à convaincre tous les Ivoiriens, ou n’est-ce qu’une manœuvre de plus dans le jeu politique ivoirien ?