Asma el-Assad, épouse de Bachar el-Assad et ancienne icône glamour du régime syrien, est désormais persona non grata au Royaume-Uni. Malgré sa double nationalité britannique et syrienne, les autorités britanniques la placent au cœur d’un bras de fer géopolitique et judiciaire.
Un passé londonien effacé par la guerre
Née et élevée à Londres, Asma el-Assad incarnait autrefois la réussite à l’occidentale. Diplômée en informatique et ancienne employée de banques prestigieuses, elle était adulée pour son style et ses engagements humanitaires. En 2011, le magazine Vogue la surnomme même « la rose du désert ».
Cependant, ce tableau idyllique s’effondre avec le début de la guerre civile syrienne. Les Syriens la rebaptisent « dame de la mort », dénonçant son soutien actif à la répression et son enrichissement sur le dos du conflit. Alors que son mari trouve refuge en Russie, Asma el-Assad reste liée à Londres par ses origines, mais son image y est ternie à jamais.
Sanctions et avenir incertain
Depuis 2012, Asma el-Assad est visée par des sanctions britanniques. Ses avoirs au Royaume-Uni sont gelés, et elle est interdite de séjour sur le territoire. Lundi 8 décembre, David Lammy, ministre des Affaires étrangères, a déclaré au Parlement qu’Asma el-Assad ne serait « pas la bienvenue » si elle tentait de revenir en Angleterre.
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Plus radical encore, le gouvernement envisage de la déchoir de sa nationalité britannique, une mesure déjà appliquée à des binationaux ayant rejoint Daesh. Cette décision reflète une politique de tolérance zéro envers ceux perçus comme des menaces pour la sécurité nationale.
Un contexte explosif en Syrie
La situation en Syrie complique encore les enjeux. Alors que des dizaines de Britanniques partis rejoindre Daesh sont retenus dans des camps kurdes, le Royaume-Uni craint une éventuelle libération de ces individus en cas d’instabilité accrue dans la région. Si ces anciens combattants revenaient au pays, cela alimenterait les tensions politiques et sécuritaires.
Un symbole politique contesté
Asma el-Assad est devenue un symbole du dilemme britannique face aux exilés syriens controversés. Bien qu’elle n’ait jamais pris les armes, son rôle actif dans le régime syrien la place parmi les figures les plus polarisantes de la diaspora. Si elle a autrefois incarné l’élégance, elle est aujourd’hui un rappel glaçant des complexités de la géopolitique moderne.
Le Royaume-Uni, qui scrute la situation syrienne avec inquiétude, ne semble pas prêt à rouvrir ses portes à celle qu’il considère comme une alliée d’un régime criminel.
