Bousculade meurtrière en Guinée : le bilan passe de 56 à 150 morts ; le gouvernement toujours silencieux ! (Photos)

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Dix jours après la tragédie de Nzérékoré, qui a transformé un match de football en un véritable cimetière, les bilans s’opposent. Tandis que le gouvernement s’accroche à son chiffre figé de 56 morts, les ONG locales dénombrent désormais plus de 150 victimes, majoritairement des jeunes élèves et apprentis. Ce silence et ce décalage dans les chiffres soulèvent des interrogations : pourquoi cette inertie face à une tragédie nationale ?

Enquêtes ouvertes, mais la confiance est rompue

Le gouvernement multiplie les promesses d’enquête. Mais l’histoire récente de la Guinée a prouvé que ces commissions d’investigation se terminent souvent dans l’oubli. Souleymane Souza Konaté, porte-parole de l’opposition, réclame une enquête indépendante et accuse directement les organisateurs et officiels présents d’être complices par leur négligence. Pourtant, pour le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, il est « prématuré » de pointer du doigt qui que ce soit. Ce discours de prudence n’apaisera pas les familles endeuillées, ni les militants des droits humains.

Silence médiatique : une tentative d’étouffement ?

Depuis le 5 décembre, plus aucun reportage sur le drame de Nzérékoré ne figure dans les journaux télévisés. Une stratégie de discrétion qui enflamme les soupçons de censure. Pendant ce temps, ni le ministre de la Justice ni celui des Sports n’a daigné répondre aux questions des médias. Cette opacité renforce l’idée que le gouvernement cherche à minimiser sa responsabilité dans une tragédie évitable.

Nzérékoré : un révélateur des dérives du pouvoir

Ce drame dépasse le simple accident. Il met à nu des manquements criants en matière de gestion des foules et de responsabilité politique. La Guinée doit-elle accepter que des vies soient sacrifiées à chaque événement de masse, ou est-il temps d’exiger des comptes ?

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