Ce samedi 7 décembre, les Ghanéens se rendent aux urnes pour des élections générales décisives. Près de 18,8 millions d’électeurs voteront pour élire leur président et renouveler leur Parlement. Ces élections interviennent dans un contexte de crise économique et de défis sociaux majeurs.
Un duel au sommet pour la Présidence
Avec la fin des deux mandats de Nana Akufo-Addo, président depuis 2017, deux figures majeures de la politique ghanéenne s’affrontent. Mahamudu Bawumia, vice-président et candidat du parti au pouvoir (NPP), promet de poursuivre les réformes en cours.
Face à lui, John Mahama, ancien président (2012-2017) et représentant de l’opposition (NDC), tente un retour en misant sur des critiques virulentes de la gestion économique actuelle. Ce duel incarne une opposition entre continuité et changement dans un pays aux attentes croissantes.
Des défis économiques et sociaux cruciaux
Le Ghana, souvent perçu comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, est confronté à des problèmes économiques profonds. Sa dette extérieure atteint 83 % du PIB, et l’inflation reste élevée à 22 %.
Le chômage des jeunes, qui composent une majorité de la population, accentue les frustrations. Bien que des mouvements comme #FixTheCountry aient émergé, leur impact sur les débats politiques reste marginal.
Des enjeux environnementaux marginalisés
Parmi les défis, l’orpaillage illégal, qui affecte gravement l’environnement, suscite des préoccupations croissantes. Toutefois, ces questions écologiques restent peu prioritaires dans les discours des deux principaux partis.
Malgré un avenir incertain, les élections de ce samedi sont perçues comme une étape cruciale pour l’avenir du Ghana. Les résultats, attendus avec impatience, pourraient marquer un tournant dans la gouvernance du pays.