INSOLITE : Ce pays africain offre par « erreur » la somme de 50 milliards FCFA à la Chine

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La Zambie vient de commettre ce qui pourrait être l’une des « erreurs » financières les plus stupéfiantes de son histoire. 80 millions de dollars, soit près de 50 milliards de FCFA, ont été transférés par mégarde à un compte chinois. Cette somme astronomique provenait des revenus de la vente d’électricité générés par une centrale électrique construite et financée par des entreprises chinoises. Mais comment un tel montant peut-il être égaré sans que personne ne tire la sonnette d’alarme ?

Une bourde ou un stratagème ?

Selon Félix Nkulukusa, secrétaire du Trésor, cette « erreur » a été détectée après coup, une fois les fonds prélevés. Cependant, l’état zambien ne semble pas pressé de régler cette situation. Le gouvernement propose que ce transfert soit réévalué comme une avance sur les intérêts accumulés de sa dette envers la Chine, mais aucune réponse officielle de Pékin n’a encore été communiquée.

Une dette écrasante ou une soumission volontaire ?

La Zambie n’en est pas à son premier scandale financier. Avec une dette publique dépassant les 120 % de son PIB, le pays est plongé dans une crise économique sans précédent. Ce fiasco financier, amorcé par un défaut de paiement sur ses obligations en 2020, a laissé la nation paralysée, incapable de financer de nouveaux projets ou de soutenir une croissance économique viable.

Et pourtant, malgré cet endettement étranglant, la Zambie continue de jouer les bons élèves, s’efforçant de rembourser ses créanciers internationaux, à commencer par la Chine. En octobre 2023, le gouvernement a signé un protocole d’accord avec son comité officiel des créanciers, coprésidé par la Chine et la France, avec une échéance fixée au premier trimestre 2025 pour finaliser cet accord.

Qui paye le prix ?

Cette « erreur » de transfert soulève des questions brûlantes sur la gestion des finances publiques zambiennes. Alors que la population subit de plein fouet les conséquences de la crise économique, peut-on vraiment parler d’une simple « erreur technique » ? Ou s’agit-il d’un signe évident d’une administration dysfonctionnelle, voire d’une stratégie de soumission à la Chine, principal créancier du pays ?

Cette affaire met en lumière l’emprise croissante de Pékin sur les économies africaines. La Zambie, en proie à une crise d’autonomie financière, pourrait bien être le symbole d’un continent pris en étau entre des dettes colossales et une dépendance économique accrue. Reste à savoir si cette « erreur » restera sans conséquences ou si elle marquera un tournant dans les relations sino-zambiennes.

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